L'histoire :
Six ans après avoir été violemment expulsés de la vallée végétale par les FSI au service de Diosynta, les membres de la Résilience continuent secrètement leur combat écologique. Agnès et Adam habitent désormais dans une cahute située au sein d’un groupe de néo-paysans, qui ont construit des plantations en terrasses sur une décharge à ciel ouvert. Ils semblent avoir renoué avec la vie de couple et le bonheur : Agnès est enceinte de 8 mois. Mais Gisèle et Chris, deux cheffes de la Résilience, viennent leur demander leur aide. Il est en effet urgent de détruire le laboratoire de Diosynta qui est en train de mettre au point une nouvelle plante transgénique, promise à une monoculture intensive. Or ce labo est situé sous la glace du Spitzberg, une île arctique difficile d’accès sans guide. La résilience a trouvé le guide idéal pour mener un commando jusqu’à ce labo, Bjorn Hansen. Mais hélas, ce dernier est actuellement prisonnier de pirates norvégiens. Adam accepte d’être l’un des trois membres du groupe qui ira le délivrer. Mais lorsqu’il découvre qu’Ellen, l’agent double à l’origine de la perte de la vallée (avec laquelle Adam a eu une aventure d’un soir…), en fera partie, Agnès exige d’assurer le relai-contact de la mission. Avec Gauthier, troisième membre et spécialiste en foreuse, ils prennent ainsi le chemin du grand Nord dans une simple barque, à la rame…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après un premier cycle en diptyque pour le moins rocambolesque et manichéen, Résilience proposait néanmoins de fort louables intentions écologiques. Ce thriller d’aventures d’anticipation et d’espionnage, façon James Bond contre Monsanto, mais dans un futur proche et pollué, milite clairement contre les industries agro-alimentaires qui dégradent sans vergogne les terres et les mers de notre planète, dans un unique but lucratif. Le discours est certes vertueux, mais l’univers est caricatural et l’activisme des personnages quelque peu improbable. Par exemple, dans ce tome 3, Adam doit – primo – refaire équipe avec sa pire ennemie (avec laquelle il a jadis eu une aventure d’un soir… qui ne l’a pas laissé insensible), sans qu’on comprenne bien pourquoi elle est revenue en odeur de sainteté au sein de la Résilience. Deuxio, leur objectif ambitieux, dans cet avenir facho et ultra-policier, est d’infiltrer un labo génétique et végétal secret, situé au pire endroit du monde pour faire pousser des plantes : le Spitzberg. Tertio, le chaînon manquant pour réaliser cette prouesse est un guide qui se trouve – pas de bol – prisonnier de pirate, dont le repaire de ouf est situé derrière une mer de plastique, comme il en fleurit dans tous les océans du globe. Cela dit, si on accepte le postulat de l’invraisemblance, on passe tout de même un moment de divertissement plaisant. Car l’intrigue est rythmée et le dessin de plus en plus chouette dans un registre semi-réaliste exigeant.