L'histoire :
Après avoir été enterré vivant, Arnold Paul est mort une seconde fois, victime de la fourberie de la gitane Fatima. Par le secours d’un médecin français détenant le secret de remèdes et de potions magiques, l’esprit d’Arnold Paul s’est transféré dans le corps d’un des gueux qui a entraîné sa perte, Mirko. A son réveil, Arnold Paul se trouve dans la bâtisse de son sauveur, qui semble tout disposé à l’éclairer sur son étonnant savoir. Pendant que le nouveau Mirko ne songe qu’à sa vengeance, le médecin raconte. La première fois qu’il a profité, sans vraiment le comprendre, d’une seconde vie, il s’est réveillé dans une forêt tropicale d’Amazonie. A l’aide d’un des indigènes, il a recouvré petit a petit la santé, et a repris goût à la vie. Au cours d’un rite initiatique primitif, il fut alors plongé dans une sorte de transe par le sorcier du village. Il obtint alors la révélation sur celui qu’il fut, avant sa renaissance. Il est né il y a bien longtemps, en terre de Lorraine, dans une époque barbare à laquelle les hommes s’entretuaient…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Secrets de sang est une série sur le thème des vampires, traité de façon radicalement différente de tout ce qui a pu être écrit sur le sujet. Loin des chauves-souris, gousses d’ail ou créatures aux dents longues, Igor Dedic aborde ce thème de façon beaucoup plus simple, à travers la vie d’Arnold Paul, en instillant dans son récit du fantastique par petite dose. Partant de faits historiques (une mission envoyée en Serbie dans les années 1730, visant à statuer sur l’existence des vampires), l’auteur imagine l’origine de la légende de ces princes de la nuit. Et c’est clairement l’originalité de cette démarche qui fait sortir cette série du lot commun. Dans ce second tome, le fantastique est très présent, mais étant donné qu’il se révèle dans un quotidien parfaitement mis en scène, on l’accepte presque comme quelque chose de normal. Le dessin, loin de toute atmosphère morbide ou grandiloquente, souvent propre au traitement de ce thème, est presque classique. Rappelant un peu le travail réalisé par Jacques Terpant sur la série Pirates, le trait de Igor Dédic est sûr et efficace. Il réussit parfaitement à donner du rythme à ses planches, de l’intensité à ses personnages. Encore trois tomes, et nous saurons enfin s’ils existent…