L'histoire :
Francisse et Lisa sont allongées au pied d’un arbre. Elles regardent les nuages et s’embrassent goulument. Quand soudain, un étrange nuage apparaît, le terrible Cumulonimbus. Il leur annonce qu’il va détruire la Terre dans 24h. Les deux jeunes femmes courent se rendre au Ministère des Armées. Le ministre est très inquiet en apprenant cette info de leur bouche. L’heure est grave ! Il convoque derechef les SSF (Les Services Secrets Francophones) qui réunit les états-majors des pays francophones (sauf la Suisse qui est absente). Branle-bas de combat, c’est le moment de sortir l’arme secrète : les combinaisons Super-Rainbow. Francisse et Lisa aimeraient trop les porter. Mais le Ministre français a choisi Richard et Daphné Dupont qui font partie du corps d’élite SSF. Ils sont bien sous tous rapports : mariés, parents de trois enfants. Ils représentent les idéaux d’une francophonie mixte, nataliste, républicaine et multiculturelle. La Ministre du Québec ne l’entend pas de cette oreille et penche plutôt en faveur de Francisse et Lisa. Profitant d’une bagarre entre les deux ministres, les deux filles s’emparent des combinaisons Super Rainbow et les enfilent…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après les super-héros hétéros, les super-héros homos ! Sans jouer les militants arc-en-ciel, Super rainbow s’amuse des codes du super-héros : pour mettre en action leurs super-pouvoirs, les deux filles doivent faire l’amour. L’ensemble est assez marrant, avec des bonnes blagues bien régressives, agrémentées de quelques prouts bien sentis. Dix histoires où le duo de super-women affronte pèle-mêle : un nuage super-méchant, un knish géant ou le commissaire Dayan (inspirée de la réalisatrice TV au cigare, à qui l’on doit notamment le Comte de Monte-Cristo avec Gérard Depardieu). Parmi toutes ces histoires, celle qui met en scène des terroristes perruqués est la plus poilante. Ce groupuscule se livre à des attentats suicide dans des salons de coiffure. Derrière ce gang de postiches capillaires se cache une association de chauves (Tête de moon) qui n’arrive pas à admettre sa perte de cheveux ! Côté dessin, Lisa Mandel ne fait pas de fioritures et se cantonne à illustrer de façon rapide et humoristique le tout. Pas de détail, elle va à l’essentiel, à savoir : donner la banane à ses lecteurs ! Dommage que l'ensemble soit un poil répétitif pour que le plaisir soit total...
