L'histoire :
Dans un moyen-âge légèrement imaginaire, Lylia, membre d’une confrérie de voleurs, a voulu prouver à son mentor Seamus et au grand maître de la guilde qu’elle était capable d’assurer des missions de première importance. Elle a dérobé au maître un parchemin qui décrivait l’une de ces missions : le vol d’une relique au sein même de la forteresse du Jarl Enard. Grâce à son culot et à sa hardiesse, elle réussit son coup, non sans se faire au passage quelques frayeurs. Hélas, alors qu’elle rapporte son butin à Seamus, elle découvre ce dernier entravé et tabassé par des soldats : elle vient de se jeter dans la gueule du loup. Capturée, elle est amenée devant le Jarl Enard en personne. Contre toute attente, ce dernier félicite plutôt Lylia pour son audace et sa réussite. Il voit en elle un atout de taille, dans le but de lui confier une mission bien plus dangereuse. Pour lui présenter ce qu’il attend d’elle, il brise de surprenante manière la précieuse relique devant elle… et retire des gravats une clé. Il emmène ensuite Seamus et Lylia dans les catacombes caverneuses sous son palais, jusque devant une lourde porte gravée de runes. Cette clé est l’une des 3 nécessaires à l’ouverture de ce passage, qui mènerait vers un fabuleux trésor. Charge à Lylia de lui procurer les 2 autres, en contrepartie de quoi le Jarl effacera la profanation et le larcin dont elle s’est rendu coupable. Lylia en profite tout de même pour négocier 1/5ème du butin…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les aventures épiques continuent sur le même rythme effréné pour notre héroïne voleuse Lylia, dans un contexte médiéval légèrement nordique et fantasmé. A la fin du précédent opus, le Jarl Enard était floué et avait toutes les raisons d’être en colère. Au début de ce second volume (soit au début du chapitre 3), contre toute attente, le Jarl Enard présente une contre-offensive fort arrangeante pour Lylia. Il lui offre LA mission-challenge, d’intérêt supérieur, qu’elle attend depuis des lustres : dérober des clés qui se trouvent forcément dans des endroits impossibles, afin d’accéder à un fabuleux trésor. On s’aperçoit dès lors que l’auteur finlandais Janne Kukkonen construit son scénario à la manière d’un jeu vidéo, le milieu artistique dont il est issu. A chaque quête/mission, en autant de chapitres, la difficulté est augmentée ; et il faut battre le « boss » de fin pour passer au chapitre suivant. Bien que convenu, le procédé narratif est relativement efficace. D’autant que la mise en scène et le dessin participent de l’immersion. Le style artistique reste simple, mais excellemment découpé et séquencé, ainsi que très abouti au niveau des ambiances. Trois chapitres composent ce tome 2 ; et le tome 3, dernier du cycle, est également annoncé pour 2019. Sachant que Kukonnen est d’ores et déjà en train de composer son second cycle, annoncé par Casterman pour 2020…