L'histoire :
Après avoir réuni les trois clés et ouvert le tombeau des trois rois, Lylia et Seamus ont pris la tangente, non sans avoir aussi réussi à faire exploser le château du jarl Enard. Les voilà en route vers une nouvelle ville et vers une nouvelle vie, à travers les paysages enneigés. Chemin faisant, ils croisent une troupe armée emmenée par le chevalier Ivar de l'armée royale. Ce dernier leur indique le chemin de la cité du roi et leur déconseille de passer par un col réputé hanté par des géants. Seamus et Lilya suivent donc le conseil d’Ivar et font un dé&tour pour rejoindre la cité quelques jours plus tard. Tels des voleurs fidèles à leur guilde – qui n’existe plus – ils s’emploient aussitôt à quelques menus larcins. Avec la dextérité et l’impudence dont elle est devenue spécialiste, Lylia dérobe ainsi la bague d’une demoiselle, mais aussi une piécette à un gueux, le poignard d‘un garde et une bourse pleine d’écu appartenant à un bourgeois. Ces quatre butins sont précisément ce qu’il s’agit de présenter en offrande au maître de la guilde de voleurs local, afin qu’ils puissent prouver leurs compétence et bénéficier de la protection et des contrats en cette nouvelle cité…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La petite Lylia et son maître voleur Seamus ont terminé un premier cycle de 3 tomes. A part de sacrés frissons et une bonne dose d’expérience, cette première quête ne leur a pas permis de glaner grand-chose. Tout juste Lydia s’est-elle emparée d’une chouette épée ayant appartenu au défunt (défunt, vraiment ?) Ithiel, divinité suprême de la tribu du feu, une secte ennemie. L’auteur finlandais Janne Kukkonen repart donc quasiment sur une partition quasi vierge, comme a tendance à l’indiquer la neige hivernale environnante. Pour autant, nos voleurs font allégeance à une nouvelle guilde qui leur confie un nouveau contrat de chapardage, comme un test d’accueil : dérober un livre dans un mystérieux donjon. Un livre !? Ça semble presque trop facile… Evidemment, la précédente aventure va faire des remous dans la nouvelle, car leurs ennemis ne sont pas vraiment éradiqués et ils ne sont pas super contents… Kukkonen reprend les mêmes recettes, au sein d’une aventure efficace qui sert d’épisode de transition, emmenée par une héroïne attachante, plus audacieuse que jamais, à la frontière de l’insolence. Cela se traduit par une narration très rythmée et prenante, qui n’hésite pas à laisser de côté moult explications pas forcément primordiales, afin de ne pas encombrer le caractère épique de l’aventure jeunesse. Légèrement stylisé, son dessin fait toujours la part belle aux ambiances, sans s’encombrer, là non plus, du moindre réalisme historique – nous restons solidement ancrés dans un univers de médiéval-fantasy.