L'histoire :
Pour sauver le maître-voleur de sa guilde, Seamus, des griffes du cruel jarl Enard, la jeune voleuse Lilya se retrouve obligée de récupérer trois clés antiques. Une fois réunies, ces trois clés sont censées ouvrir la lourde porte souterraine qui mène à un trésor légendaire. Après avoir trouvé deux premières clés au prix de moult péripéties, la voici face au sanctuaire où se trouverait la dernière clé. Le pillage de tombes a beau être strictement interdit par le règles de sa guilde, elle pénètre de nuit dans ce lieu sacré. Une torche à la main, elle découvre qu’elle n’est pas la première à avoir essayé de profaner l’endroit. Des cadavres frais de guerriers rouges, de la tribu du feu, jonchent le sol. Lilya trouve même une sorte de talisman qui semble avoir son utilité. Elle le fourre dans son sac. Enfin, elle se retrouve face à une lourde porte en pierre, au centre de laquelle se trouve une sorte de serrure ronde… très exactement la forme du talisman qu’elle a emporté. Elle tente le coup et la porte s’ouvre. A l’intérieur, elle découvre la dépouille antédiluvienne d’un roi assis sur trône, un précieux calice en main. Malgré la crainte que toutes les superstitions dont on lui a parlé s’avèrent vraies, elle s’empare du calice, espérant y trouver à l’intérieur la dernière clé…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Suite et fin d’une quête médiévale quelque peu linéaire dans le milieu de la guilde des voleurs. Nous le savons depuis le tome 1 : la fringante héroïne Lylia doit réunir 3 clés pour découvrir un trésor légendaire. Nous l’avons également compris depuis le tome 1, le déroulé narratif est quasi identique à celui d’un jeu vidéo. Une clé à trouver ouvre une serrure, qui permet elle-même de trouver une clé, qui ouvrira une serrure. Et tout autour, des morts-vivants, une secte de guerriers, un mystérieux combattant… dont il faut se débarrasser en usant de deux talents dont dispose tout particulièrement Lilya : l’agilité et la témérité. Car quoi que fasse notre petite voleuse, elle parvient toujours à éviter les coups d’épée, même s’ils s’abattent sur elle par dizaines, et malgré les dangers, les superstitions, les mises en garde et l’ambition démesurée de sa quête, elle fonce et tente toujours le coup. L’auteur finlandais Janne Kukkonen (malgré son prénom, c’est un homme) applique cette recette sans faillir et livre ainsi un troisième volet fort bien rythmé, plein et complet, à défaut d’être original. Son dessin stylisé prend place dans un découpage parfaitement au point et dynamique, et surtout des ambiances sépulcrales exactement dans le ton, offrant une conclusion cohérente quoi qu’un tantinet décevante dans sa profondeur (tout ça pour ça ?!).