L'histoire :
Gérard, le père de Jean-Michel Basquiat, revient sur l’histoire familiale. En 1968, la famille vivait dans un appartement de Flatbush, Brooklyn. Sa mère, Mathilda, aimait beaucoup son fils, mais quand le père de famille s’est mis à fréquenter d’autres femmes, elle a souffert de graves crises dépressives qui ont irrémédiablement détérioré le couple. Après la séparation, le père a déménagé avec son fils et ses deux filles à Boerum Hill, au 10 Pacific avenue. Jean-Michel était un enfant précoce, il lisait beaucoup de romans, de bandes dessinées aussi bien en espagnol qu’en français. Il inventait des personnages et il dessinait partout, peu importe ce qui lui arrivait. A l’âge de sept ans, il eut un accident très grave, juste devant la maison. Il jouait avec d’autres enfants et a été renversé par une voiture. Il a été hospitalisé pendant un mois avec des fractures multiples et une ablation de la rate. Pendant son hospitalisation, Mathilda lui a offert un exemplaire d’un livre d’anatomie humaine avec de belles illustrations…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Jean-Michel Basquiat, peintre américain d’origines portoricaines et haïtiennes, est un avant-gardiste, pionnier de la mouvance underground. Appartenant au club des artistes morts à 27 ans, cette comète artistique a commencé à se distinguer sous le nom de Samo dans l’univers des graffitis. Très vite identifié comme un artiste au potentiel incroyable, ce peintre compulsif va rapidement séduire et intéresser les galeristes et autres marchands d’art. Cette biographie va relater de nombreux faits réels et notamment les faces cachées de la marchandisation de ses œuvres par des affairistes cupides et sans éthique. Personnage torturé, souvent défoncé, volage, Basquiat est cependant décrit comme un peintre instinctif, puissant, excessif et percutant. Sa relation d’amitié avec Andy Warhol, ainsi que leur brouille, sont également évoquées. Pour retracer le parcours de cet artiste, l’auteur a pris le parti d’imaginer des témoignages de ceux qui l’ont bien connu, ou parfois de Basquiat lui-même. Ce style narratif, au-delà de la crédibilité qu’il apporte au récit, donne une impression d’immersion dans la vie de Basquiat. Sur le plan graphique, le choix de Paolo Parisi est également audacieux : il utilise des aplats d’une gamme chromatique très vive qui rappellent le travail de cet artiste hors-norme. Une biographie qui, sur le fond et la forme, n’aurait certainement pas déplu à l’intéressé lui-même !
