L'histoire :
Née le 10 décembre 1815, Ada Lovelace est la fille du célèbre poète anglais Lord Byron. Mais sa mère Annabella quitte ce mari scandaleux. Endetté, joueur, volage, Byron se réfugie en Suisse, auprès de ses amis Percy et Mary Shelley. Annabella se consacre entièrement à la bonne éducation de sa fille, qui montre rapidement une grande inventivité et des prédispositions pour les mathématiques. Ada conceptualise notamment des machines pour voler. Sa mère recherche alors les meilleurs mentors capables d’accompagner sa fille dans les sciences mathématiques. Le révérend Frend l’envoie rendre visite à l’astronome Mary Somerville. Mais Ada reçoit une sorte de révélation le jour où elle fait la visite d’une usine de tissu, qui utilise le principe des cartes perforées de Jacquard pour déterminer les motifs à tisser. Dans les semaines qui suivent, Ada est ainsi introduites dans le cercle scientifique et culturel le plus élevé de Londres. Elle y rencontre notamment Charles Babbage, qui envisage de développer une machine sur le principe des cartes perforées, afin de permettre tout type de calculs longs et complexes, mais de manière infaillible, en s’exonérant des inévitables erreurs humaines. Il l’appelle la « machine différentielle » et cette idée séduit instantanément Ada…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ada Lovelace est considérée comme la première scientifique à avoir écrit un programme informatique, sous l’égide du mathématicien Charles Babbage… et cela date de 1843, soit près d’un siècle avant la machine de Turing, le premier ordinateur (1936). Le principe s’inspirait alors tout autant de la calculatrice mécanique de Blaise Pascal, que du métier à tisser de Joseph Marie Jacquard : un calcul à partir de cartes perforées. Cette biographie écrite et dessinée par Jordi Bayarri se destine à un public jeunesse, mais elle tente bien d’expliciter les principes des fonctions polynomiales et de leur résolution par un système de cartes perforées… même si le fonctionnement pur reste bien trop ardu pour être appréhendé par 99,99% des lecteurs. On suit donc l’implication de cette jeune et brillante anglaise dans ces recherches de pointe, sa plus-que-probable et authentique maternité de l’organigramme fonctionnel (premier programme), sa vie familiale et amicale, le tout étant mis en scène et explicité à l’aide de personnages « gros nez ». Imprimée au format à l’italienne, pour satisfaire au principe de la collection Petite encyclopédie scientifique de Chours, cette biographie en BD fait pleinement son job didactique.