L'histoire :
Le système solaire est maintenant le terrain de jeu des terriens. Mais devant le manque de ressources énergétiques à venir, la junte militaire convoite la galaxie voisine, celle de la déesse blanche. Dans ce contexte, Hao Mei est une pirate, dirigeant une équipe de trois membres : Rospo, une grenouille de grande taille ayant la capacité de déformer l'espace, Rino, un jeune garçon maladroit et Sil 27, une cyborg. Alors qu’ils sillonnent le cosmos, ils croisent une navette et se lancent à son abordage. Ils repoussent les gardes, découvrent une sorte de grand coffre et l'emportent, croyant trouver une statue en or à l'intérieur. En repartant, ils sont poursuivis par des escadrilles de l'armée et passent alors par un trou noir pour y échapper. Là-bas ils ne courent aucun risque, puisque Rospo génère un espace de sécurité. Hao Mei fait ouvrir le coffre et découvre avec stupeur qu'à l'intérieur se trouve la Déesse blanche. Celle-ci a été kidnappée, risquant de faire sombrer la galaxie blanche dans les ténèbres…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La science fiction est un genre dans lequel il est bien difficile d'apporter un brin de fraîcheur. Avec sa couverture rappelant nombre de séries (plus ou moins bonnes), Hao Mei fait partie des titres qui pourraient éventuellement passer à la trappe. Ça serait dommage, car le scénario de Frédéric Brrémaud, bien qu'assez classique, bénéficie d'une touche d'humour qui fait mouche. Les personnages sont drôles et attachants, même si on se demande encore d'où est venue l’idée de Rospo, qui est vraiment décalé par rapport aux autres. Les dialogues entre Hao Mei et Rino sont croustillants et amusent énormément. L'autre point positif concerne les dessins de Tommaso Renieri, vraiment étonnants et proches de ceux de Morgann (L'ivresse des fantômes). L'influence asiatique est indéniable, de nombreuses expressions sont typiques du manga, et le choix des couleurs, assez flashy, est bien senti. Le design des personnages est également excellent, les jeunes femmes sexys en diable avec leurs tenues très (mais alors très très) légères. Cadrage et découpage sont bons, même si on peut se demander l'utilité de certaines cases (page 21, le gros plan sur les fesses d'Hao Mei). Le dessinateur utilise l'informatique avec un certain talent, mais il déçoit cependant lors de certaines séquences spatiales, avec des vaisseaux mal incrustés. Le début du tome met du temps à vraiment se lancer, mais ensuite la lecture s'avère très plaisante…