L'histoire :
Bai Cha a un jour décidé de commencer à dessiner des chats. Il en a dessiné des centaines, dans différentes situations. Mais il a vite abandonné : il avait l'impression que quelque chose ne fonctionnait pas. Et puis, un jour, alors qu'il va jeter sa poubelle dans la rue, il voit deux chats. Un gris et un blanc et roux sont posés juste là. Le gris est couché sur l'autre chat, qui détale en voyant Bai Cha arriver. L'énorme chat gris regarde alors l'humain avec un regard mielleux, et l'humain craque. Il décide de l'adopter. Mais il n'est pas au bout de ses peines. Lui qui n'a jamais eu de chat, va découvrir cette créature, qui fait de nombreuses bêtises. Il décide même d'adopter un carlin. Il nomme son chat « Impérator » et son carlin « Oups ». Cette cohabitation lui donne envie de se remettre au dessin. Maintenant qu'il partage son quotidien avec ces deux animaux, il a appris à les connaître, il peut mieux en parler. Bai Cha commence alors à raconter ses pérégrinations, accompagné de ses acolytes qui lui en font voir de toutes les couleurs.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
L'auteur chinois Bai Cha s'est fait connaître sur les réseaux sociaux en illustrant son quotidien avec son chat et son chien. Les bêtises qu'ils peuvent faire, les misères qu'ils font voir à leur maître... Il est suivi par de nombreux followers. Ses anecdotes sont ensuite éditées au format papier, traduites en France par les éditions Clair de Lune, qui prévoient de sortir deux tomes d'Impérator le chat que vous allez adorer détester par an. Les bandes dessinées animalières, sur le quotidien des animaux de compagnie et de leurs maîtres, ne sont pas d'une franche originalité. Les albums mettant en scène des chats ont tendance à mieux fonctionner... Celui-ci est construit comme la plupart des albums animaliers : il est rédigé sous forme de petits strips (façon blog/réseaux sociaux) mettant en scène une anecdote de façon humoristique. Les gags ne sont pas nouveaux et sont déjà vus et revus. L'auteur a une légère tendance à mettre en avant un humour « pipi-caca » qui ne fonctionne pas vraiment. Graphiquement, le dessin n'est pas soigné, comme réalisé très rapidement. Bai Cha met en avant les deux animaux de compagnie, qui ressortent car ils ne sont pas dessinés de la même manière. Si l'auteur a réussi à trouver son public en Chine, nous sommes moins sûrs qu'il trouvera son public en France, car le décalage culturel est fort.