L'histoire :
Erick Cuervo et Lasya Blake, mercenaires dans un futur post-apocalyptique et ultra-technologique, ont pénétré à l’intérieur de la base désaffectée de Santa Abismo, pour tenter d’enrayer Moloch. Cette créature humanoïde, à la fois ange satanique et terroriste menace le monde de velléités hégémoniques. Le bunker souterrain dans lequel il prépare son grand œuvre est truffé de technologies d’avant-garde, d’une faune et d’une flore aux ADN trafiquées. Moloch contrôle tout et il est aidé par des moines-soldats décérébrés et dociles. Cuervo et Blake se sont retranchés et se retrouvent prisonniers à l’intérieur d’une vaste cavité de stockage comportant une seule porte blindée. Ils échafaudent un plan de sortie explosif en compagnie du sergent Ernest Pike, qui seul semble avoir échappé à l’emprise de Moloch. Pike est en pleine confusion mentale, mais ils n’ont pas le choix. Ils décident de s’aider d’un vieux robot minier abandonné et de passer par une grille de ventilation. Blake reprogramme le robot et se met aux commandes pour une diversion, pour permettre à Cuervo d’agir…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Cellule Fantôme reprend là où nous en étions resté : dans le bunker souterrain et piégeux de Moloch, sorte d’antéchrist du futur aux ambitions démiurgiques. Autant dire que l’auteur Olivier Lubrano di Ciccone ne fait pas dans la dentelle avec les registres de l’anticipation néo-technologique et de l’action bourrine. Ça va défourailler sévère dans le bunker de Moloch… quitte à défoncer aussi tous les poncifs et les facilités narratives maintes fois usées dans le registre. Pour autant, une fois le chapitre d’introduction « rustique » passé, qui résout l’intrigue du tome 1, un nouveau chapitre s’ouvre (page 18) avec un chouya plus de fond et d’application dans la forme. La série se bonifie vraiment, à tous points de vue, en creusant néanmoins dans les origines de Moloch. Puis une nouvelle phase d’action se déclenche, une nouvelle fois bien punchy… L’auteur progresse vraiment dans les proportions de ses persos, sa mise en scène des mouvements et des séquences d’action. Et si certains dialogues demeurent emphatiques et caricaturaux (« Nous sommes une galaxie de structures quantiques, interconnectées et mouvantes, une nuée d’orages pensante qui s’étend bien au-delà de cette enveloppe agonisante et qui embrasse la trame de la réalité »), le scénar y gagne vraiment lui aussi en profondeur, en lorgnant du côté d’Akira, ce qui n’est pas la pire des références…
