L'histoire :
Rusty Ryan joue avec quatre hommes au poker et enchaîne les mains gagnantes, provoquant un certain énervement chez les autres joueurs. Parmi eux, se trouve Bobby, un type qui joue avec l’argent de son boss et qui a un contrat sur sa tête. Rusty laissera un homme mort et repartira en vaisseau. Le problème est que son système de pilotage ne marche plus et qu’il dérive depuis déjà une semaine. Piochant dans ses réserves pour se nourrir, il contemple les quelques photos ornant la cabine. Il sait que la chance qu’on le retrouve est mince, mais il ne peut se résoudre à utiliser son pistolet contre lui. Plus le temps passe, plus Ryan perd la notion de réalité, et moins il sait s’il rêve ou non. Sentant un parfum de magnolia, il ouvre les yeux et voit alors une station service sur un astéroïde. Il enfile sa combinaison, descend et s’approche… Il voit alors un pompiste sans combinaison, lui dire qu’il a de la chance de trouver la station. Il sent à nouveau l’odeur de magnolia et se rend compte que celle-ci était le parfum de sa mère…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce tome nous propose de suivre trois histoires qui n’auraient aucun mal à figurer parmi un recueil de nouvelles écrites par Stephen King. Aux manettes, nous retrouvons le trio responsable du très bon Le dernier de la liste. Si on reconnaît immédiatement le style visuel, le récit s’avère pourtant moins passionnant. Le scénario de chaque histoire se perd un peu et multiplie les flashbacks, rendant la lecture moins digeste. On suit la dernière mission d’un tueur à gages dans la première histoire ; la seconde se concentre sur la déchéance d’un magnat des ressources naturelles ; et la dernière met en scène un chasseur égaré. Seul le travail sur l’ambiance nous marque. Le tome souffre de maladresses même si certains éléments sont intéressants. Le principe de faire débuter ou finir les histoires à la station service est judicieux, mais l’ensemble manque d’uniformité. Les dessins sont corrects, inspirés des travaux de Mike Mignola, avec notamment un encrage très appuyé et un aspect un peu anguleux. Malgré quelques idées originales, le recueil manque de percussion. Les amateurs de récits de genre apprécieront, peut être…