L'histoire :
La rivière des anges : Un cow-boy solitaire à cheval erre entre les canyons déshumanisés.
Les hommes meurent à Providence : Des duels à l'arme blanche tournent mal en plein saloon.
Jesus Blood : Un homme enterré avec la tête qui dépasse sous l'œil de ses exécuteurs testamentaires.
Bienvenue à Hanging Town : Un cavalier débarque dans une ville où l'on vient de pendre quelqu'un.
Vengeance éternelle : Un cow-boy abat un indien dans la solitude des canyons.
La nuit des voleurs de scalp : Une bande de quatre cow-boys veut remettre les compteurs à zéro avec une tribu indienne.
Le pénitencier du chaos : Une bataille rangée entre hommes dans une prison où un non-wasp est pris dans la tourmente.
Whisky est une galerie de portraits et de tableaux dédiés à l'Ouest américain, où les brochettes de gueules s'enchaînent.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après Scalp, son récit sans détour qui se déroulait dans le far west, Hugues Micol prolonge le plaisir avec cet artbook intitulé, tout sobrement, Whisky. Dans Providence (il nous avait déjà fait le coup !), il croquait l'ambiance particulière, totalement hors du temps, des motels américains, théâtre de ses délires graphiques. Une certaine idée de l'Amérique, qui fascine et qui dérange à la fois. Une nouvelle fois, il capture l'Amérique avec son crayon et ses personnages aux têtes étranges et disproportionnées qui font sa griffe. Direction l'ouest, le vrai, le sauvage jusqu'au bout des ongles, entre Sam Peckinpah et Sergio Leone. Sous des titres évocateurs et dénonciateurs parfois (Chasseurs d'esclaves), il refait, avec des gouaches colorées intenses, le portrait de cette époque, loin des classiques de l'âge d'or du cinéma américain. A mi-chemin entre le fauvisme et le réalisme décalé à la Frida Kalho, l'atmosphère bizarre et cruelle transporte au plein cœur (avec des zooms sur certaines parties de tableaux complexes) des canyons, plaines désertiques et des saloons où l'alcool coule à flots. Cette poussière blueberryenne envahit l'espace et donne forcément envie d'aller voir de plus près à quoi tout cela ressemble. Rendez-vous donc à la galerie Arts Factory à Paris, du 29 novembre 2018 (vernissage en présence de l’artiste) au 19 janvier 2019, pour admirer en grand format cette mise en appétit sur papier.
