L'histoire :
Un beau jour, un vieux loup de mer au cuir tanné et à la vésicule abimée, qui a visiblement bourlingué sur toutes les mers, vient s’installer dans l’auberge tenue par les parents de Jim Hawkins, sur la côte Sud de l’Angleterre, baptisée « L’amiral Benbow ». Le « capitaine » comme il se fait appeler, mais de son vrai nom Billy Bones, est un sale type. Il boit plus que de raison, se laisse emporter par des délires alcoolisés, raconte ses aventures et ses mythomanies. Un soir venteux, il reçoit la visite de Pew l’aveugle qui lui donne la « tâche noire ». Epouvanté, Bones est pris de panique et son cœur lâche. Mais le jeune Jim est trop confus pour saisir la portée de tout ce qui se trame, cette nuit-là, alors que son propre père est en train de mourir de tuberculose, au chevet du docteur Livesey. Sur le corps du capitaine décédé, Jim et sa mère trouvent la clé du précieux coffre qu’il gardait dans sa chambre. Dans le coffre, ils trouvent une pochette de piécettes et un paquet. La mère de Jim se paie de son dû – ni plus ni moins – et Jim emporte le paquet. Dans celui-ci, en compagnie du docteur Livesey et du chevalier Trelawney, ils découvriront une incroyable carte au trésor…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Fondatrice du roman d’aventures, L’île au trésor n’est pas vraiment une histoire nouvelle… Et ce n’est pas la première fois que l’œuvre de RL Stevenson se trouve adaptée. C’est même peut-être l’œuvre la plus adaptée en bande dessinée ! Or ce qui est nouveau dans cette énième version, ici prestigieusement publiée avec un dos toilé, un ruban doré marque-page et une couverture carton en relief par les éditions Daniel Maghen, c’est à la fois sa traduction récente (par Jean-Jacques Greif, en 2018), mais aussi l’artiste à qui on en a confié les illustrations. Car la présente adaptation n’est pas une BD, mais le roman in extenso, accompagné des dessins du vieux loup-de-mer plus que légitime dans ce registre : Riff Reb’s. L’auteur a en effet pas mal bourlingué dans le genre de la grande aventure maritime historique et ce bouquin ressemble donc à une évidence. Majoritairement, ses illustrations sont en noir et blanc, incrustées au sein du texte (une toutes les 2 pages, en moyenne). Parfois, elles sont pleines pages et en couleurs (une toutes les 10 pages en moyenne). Toujours, elles sont chiadées, expressives, évocatrices, variées, respectueuses du texte et reflet d’une signature artistique fascinante. Elles ont l’odeur de la poudre et des embruns, le goût du sang et du rhum. Yo-ho-ho et une bouteille pour Riff Reb’s.
