L'histoire :
Rade de Brest, novembre 2016. Voilà 9 ans que Thomas Coville rêve de battre le record de Joyon du tour du monde en solitaire. Cette fois, il est prêt, son bateau aussi, un trimaran aux couleurs de Sodebo. Afin de l’aider dans sa tâche, Thomas est soutenu à terre par une cellule routage composée de Samantha Davies, Thierry Douillard et Jean-Luc Nélias, le grand gourou de l’équipe. Ils vont avoir la responsabilité de suivre Thomas 24 heures sur 24, de lui apporter toutes les analyses météo, le soutien technique, mais surtout suivre ses performances. Après une journée en mer, Thomas entame un premier empannage au large de l’Espagne relativement facile, afin de prendre son rythme. Au bout de cinq jours, le bateau est réglé au maximum de ses capacités. Il fonce sur l’Atlantique à bonne allure et entame la descente vers la pointe de l’Afrique. Après moult empannages, sa concentration sur la course est optimale. Fatigué, il est prêt à affronter l’océan Indien. L’important maintenant pour l’équipe de soutien, c’est de trouver une plage de récupération à Thomas pour la suite de la course…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après leur ouvrage sur le Vendée Globe, Alexandre Chenet et Renaud Garreta se lancent à nouveau dans un one shot consacré à l’univers maritime et plus particulièrement aux compétitions réservées aux trimarans les plus sophistiqués et les plus puissants, la catégorie « Ultim ». Pour ce faire, ils racontent la quête de l’ultime au travers des aventures du skipper Thomas Coville, marin de haut niveau qui, en 2016, après plus de quarante jours en mer, remporte le tour du monde à la voile en solitaire. C’est sa course, son périple, que l’on va suivre tout au long de ces pages mises en lumière par le dessin très réaliste de Renaud Garreta. Cette plongée au cœur de l’évènement, à bord du trimaran, se suit presque heure par heure, naviguant entre les émotions et les choix difficiles du skipper et de son équipe à terre, qui veille sur lui comme la prunelle de leurs yeux. Cette performance autant physique que psychologique ne peut aboutir que grâce à plusieurs facteurs très bien expliqués dans cet album. D’abord, c’est avoir l’esprit d’aventure pour le skipper et une motivation sans faille, consolidés par une équipe logistique soudée. Enfin, le bateau reste le principal atout. Ce monstre des mers nécessite technologies, réglages, maîtrise, pour s’assurer une course optimale. Ce récit bien construit nous ouvre les portes de l’aventure maritime extrême, ainsi que l’univers intimiste des skippers de haut niveau.