L'histoire :
Quarante ans après l’élection de Barack Obama à la tête des USA, les américains se réconcilient encore plus avec leur histoire en élisant le premier président issu de la communauté peau-rouge, Werner Petitbison (Yes we Mohican !). Dans un premier temps, l’effet de mode permet d’ouvrir plain de ToMahawk Donald à travers le pays, où l’on peut acheter des burgers au Pemmican. Puis, le processus de négociation israélien-palestinien (qui stagne évidemment toujours) se déroule autour d’un calumet de la paix. Les chinois représentent alors le risque d’une nouvelle guerre froide, pour laquelle Petitbison pourrait déterrer la hache de guerre…
Un pilier de comptoir explique au taulier qu’assurément, Astérix et Obélix sont pédés : ça se voit rien qu’à leur look village People. Et d’ailleurs, tous les personnages de BD sont pédés, Tintin et Haddock, Blake et Mortimer, Spirou et Fantasio, les schtroumpfs ! Sans parler des auteurs… Soudain, Astérix et Obélix entrent dans le bar pour avoir un renseignement : « Ti sais où il est li centre di zimpôts s’il vous plait ? ». Merde alors, v’là qu’en fait, Astérix et Obélix y sont arabes…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dans ce (premier ?) recueil d’historiettes satyriques, Jul se moque de notre société, qu’il s’agisse des stars du système « politico-pipol » rendues célèbres par les phares médiatiques (Poutine, Chirac, Kerviel, Sarkozy…) ou d’œuvres élevées au rang d’icones de l’actualité (La Terre vue du ciel, Le petit prince…). Dans un premier chapitre, il caricature la place des minorités dans notre société occidentale développée, qu’il s’agisse de Barak Obama aux USA, ou en France des sans-papier, des immigrés ou de l’homophobie. Puis un deuxième chapitre s’intéresse à l’effet Hulot, où comment muter les changements climatiques menaçants en mode. Dans l’effet Sarkozy (troisième chapitre), après avoir mis Chirac en prison, Jul se moque bizarrement surtout de Johann Sfar et de son Petit prince. Les traders et les banquiers en prennent ensuite pour leur grade dans l’effet Kerviel. Enfin, le chapitre 5, l’effet Plus belle la vie, singe la pipolisation de notre société. C’est toujours bien vu, en général cynique et mordant, et donc assez souvent drôle, bien que dessiné rapidement. Petit bémol : le découpage en saynètes distinctes, sans réel fil conducteur, ressemble à un vaste fourre-tout par rapport à son précédent Silex and the city autrement plus pertinent.