L'histoire :
Plongée dans un hyper-sommeil jusqu’à son retour sur Terre, la capitaine et opératrice de livraison de l’A.S.E Lexi Néel est réveillée par l’androïde de classe B servant d’assistant et de communication avec l’ordinateur de bord du vaisseau. Complètement perdue et désorientée, Lexi reprend peu à peu ses esprits et se réjouit déjà de retrouver la Terre et surtout sa fille, après des années de voyage intergalactique. Hélas, sa joie est de courte durée lorsque Loop, l’androïde, lui apprend qu’ils sont encore à 4,2 années-lumière de leur destination finale et qu’il l’a sortie de son sommeil pour une toute autre raison. En effet, il a intercepté un code 304, soit un appel de détresse venant d’Aiôn, un satellite forestier où se trouve une ancienne colonie scientifique. Or, le protocole requiert une mission de reconnaissance sur place et c’est là que Lexi intervient. Quelques heures plus tard après avoir pu se changer et se restaurer, Lexi se pose sur place et trouve rapidement la localisation de la colonie. Via l’interphone de l’entrée, le capitaine Néel fait la rencontre de Maxine, l’androïde en charge de la station, qui lui donne l’autorisation d’entrer. Dans le laboratoire des locaux, Lexi retrouve le docteur Elliot Lorentz, l’unique résident de la station. Mais il est trop tard. Ce dernier est déjà mort depuis huit mois…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Pour son premier album en tant qu’auteur complet, Ludovic Rio propose un récit de science-fiction fascinant s’étalant sur pas moins de 130 pages. L’histoire commence assez classiquement dans le genre, avec le réveil impromptu de l’héroïne pour une mission de secours, avant de prendre un virage aussi intéressant que captivant. Difficile d’en dire plus sans risquer de gâcher le plaisir de lecture et de découverte. Mais sachez tout de même que ça parlera d’intelligence artificielle, d’expériences scientifique, de saut temporel ou encore de gros dangers. On apprécie également beaucoup le clin d’œil au film Un jour sans fin... Divisé en sept chapitres, cet album réussit à reprendre certains codes des récits de science-fiction, tout en les renouvelant et en les mariant avec simplicité et efficacité. Malgré sa « complexité », l’intrigue reste toujours claire et précise. De même, elle réussit à nous maintenir aux aguets, car il faut évidemment attendre les ultimes pages pour découvrir le pot aux roses. Au niveau des graphismes, l’auteur dévoile une ligne très comics, qui convient parfaitement au nombre de pages et au découpage appliqué du scénario. Si vous aimez les récits futuristes ou si vous cherchez une intrigue pas trop « casse-tête » pour vous lancer dans le genre, Aiôn est un album qui conviendra parfaitement. Une BD efficace et sans fioritures…
