L'histoire :
En décembre 1944, le professeur Helmut Heinrich expose sa découverte à un cénacle restreint de scientifiques nazis. Il explique qu’il a travaillé pendant des années sur la gémellité, aux côtés du tristement célèbre docteur Mengele… et que son expérience a abouti à la création d’une créature étrange. Il présente alors à son assemblée « Jo », un hominidé de taille géante et doté d’un crâne protubérant. Et il demande à Jo de se livrer à quelques démonstrations : Jo fait ainsi léviter une chaise, puis il met le feu à distance à un panier-poubelle rempli de feuilles de papier. Heinrich explique que ces pouvoirs psy sont possibles parce que Jo possède… deux cerveaux ! Le scientifique a en effet créé une gémellité cérébrale à l’intérieur d’un seul corps ! Son idée est alors de reproduire cette expérience sur des centaines d’hommes, afin d’obtenir une armée de surhommes… Mais les bombardements américains d’avril 1945 sur Berlin mettent fin à son ignoble projet. Ils obligent Heinrich et Jo à s’enfuir par voie sous-marine, aux côté du Sturmbannführer Von Kleist. Leur sous-marin met le cap sur l’Amérique du Sud. Quelques semaines plus tard, après s’être ravitaillés en carburant en pillant une base de Guyane, les allemands sont pris en chasse par des destroyers américains. Pour tenter de les semer, ils font le choix de s’enfoncer dans l’embouchure de l’Amazone…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Et voilà, avec ce tome 5, vous saurez absolument tout sur cette rocambolesque et fantastique histoire de sous-marin nazi en Amazonie et d’hominidé aux pouvoirs télékinésiques. S’agit-il réellement d’un extraterrestre ? A-t-il un lien avec les OVNI qui ont déboussolé un temps le Nouveau Mexique ? Et cette histoire est-elle finalement vraiment fantastique ? En co-scénaristes chevronnés, Rodolphe et Léo relient et bouclent tous les fils de leur intrigue à tiroirs, en un tout cohérent et assez habile. Pensez donc : ils parviennent à créer un lien entre des sujets aussi piquants que le mystère des extraterrestres de Roswell, le mythe de Dracula en Transylvanie, le fantasme des lingots d’or nazis exfiltrés en Amérique du sud et les pouvoirs supposés sous-utilisés du cerveau humain. Rien que ça… et ça marche ! Tantôt quelques flashbacks viennent éclairer l’intrigue au présent (1949), et ils laissent un peu plus de côté l’enquête du duo d’homos branquignols anglais, qui s’est avérée tout du long une quasi fausse piste. Et comme d’habitude, Bertrand Marchal met en scène l’ensemble à l’aide de son trait réaliste efficace. Après Kenya et Namibia, le cycle Amazonie est donc terminé. L’héroïne Kathy Austin sera-t-elle réembauchée pour un 4ème cycle d’aventures reliant les potentielles vies extraterrestres et les territoires primitifs ?
