L'histoire :
Kim Keller dirige l’expédition en route vers la planète Antarès 4. Objectif de l’équipage : atteindre le point X de la planète où a été lancé le rayon et retrouver la fille de Kim. L’équipage est très diversifié et paré pour cette mission. Cependant, l’ambiance n’est pas au beau fixe : le religieux Jedediah Thornton sème le trouble en critiquant tous les choix du commandant. Heureusement, Kim est bien secondée par l’astrophysicienne Suria Khaleb. Arrivée sur la planète, Kim se méfie, même si l’équipage est persuadé qu’Antares n’est pas hostile. En guise de précautions, Kim veut absolument envoyer un drone de reconnaissance pour explorer les lieux. Cependant, Jedediah s’y oppose car, pour lui, cet acte serait humiliant pour les extraterrestres de cette planète. La situation est de plus en plus tendue…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Voici le tome que tous les fans des Mondes d’Aldebaran attendent : l’arrivée de Kim sur la fameuse planète Antarès ! Là encore, Léo va surprendre son monde. On s’attendait peut-être à un tome explosif avec de nombreuses révélations, or l’intrigue se focalise une nouvelle fois beaucoup plus sur l’équipage humain que sur la mystérieuse planète. Léo n’hésite pas à caricaturer les défauts humains et à ce titre, Jedediah est détestable d’orgueil et de croyances réactionnaires. Malgré un monde clairement futuriste, les personnages ont des défauts que l’on peut largement transposer dans notre monde. Du coup, on en oublierait presque que Kim et ses hommes sont en mission sur une planète inconnue. Cependant, Léo est malin et casse la narration avec des apparitions de créatures exotiques. Le mystère s’épaissit alors autour d’Antarès 4. Pourtant, Léo prend tout son temps pour nous dévoiler quelques vérités savamment dispersées dans le récit. On s’attendait à une conclusion mais finalement, Léo fait traîner les choses et maintient le suspense : la fin ne sera pas encore pour tout de suite. Tout est parfaitement calculé (presque trop, d’ailleurs) pour que le lecteur reste pris dans la série. Les apparitions des créatures extraordinaires constituent de beaux moments et apportent beaucoup de sang neuf aux nombreuses tensions de l’équipage. Le dessin de Léo est quant à lui toujours aussi appliqué et presque académique, tant il manque souvent d’animation et de rythme. Avec un grand savoir-faire narratif, Léo continue à captiver et retarde l’échéance… pour combien de temps ?
