L'histoire :
Kim et les membres de l’expédition de colonisation Antares sont enfin contactés par des extraterrestres, à la surface d’une planète particulièrement hostile. Une surprenante sphère, tout d’abord, est apparue, les a traversés, pour aussitôt disparaître. Un vaisseau strictement identique au leur se pose maintenant à côté d’eux. Une dispute éclate entre l’ultrareligieux Jedediah et la sage Kim, pour savoir qui est légitime pour monter en premier l’échelle d’accès, à la rencontre de ces êtres supérieurement intelligents. Kim neutralise et enferme Jedediah, puis elle prend la responsabilité de monter, en compagnie d’Alexa. Après tout, elle est plus que qualifiée et la recherche de sa fille prime sur tout le reste. A peine les deux femmes sont-elles montées à bord, que la navette disparait, d’un coup, aux yeux des autres. Les deux femmes se rendent compte quant à elles qu’elles se trouvent à la surface d’une sorte d’île, au milieu de nulle part. Elles foulent le sol de cet endroit, lorsqu’apparait devant elles, Lynn, la fille de Kim, accompagnée de Liang Mei, la sœur de Zao disparue. Cette fois, ce sont bien elles, en chair et en os. Elles sont indemnes et ravies de retrouver les leurs. Kim est également aux anges… mais elle n’est pas au bout de ses surprises. Les deux rescapées racontent ce qu’il s’est passé au moment de leur disparition…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Contrairement aux séries Aldébaran et Bételgeuse, toutes deux en 5 tomes, l’expédition galactique d’Antares compte donc désormais 6 tomes. Dans cet épisode de conclusion, l’auteur Léo se fait logiquement fort d’en révéler un maximum sur les disparitions et les intelligences exomorphes qui font tourner en bourrique ses héros (et les lecteurs) depuis le premier tome. La rencontre du 3ème type était annoncée et attendue avec impatience… les fans seront juste déçus de la restriction du bestiaire, qui fait le sel de la série depuis ses débuts. Etant donné la quantité et l’épaisseur des mystères, l’opus se montre logiquement fort bavard. Mais c’est au bénéfice de la cohérence narrative et de la jubilatoire imagination de Léo. Car ici, au prix de quelques menus concepts que nos faibles intelligences terriennes peuvent à peine comprendre, tout se tient. Les disparitions, les sphères magiques, les extraterrestres… même le destin semble tout tracé pour la vertueuse Kim – qui gagne encore quelques dans sur l’échelle de la sagesse – et ses proches, ouvrant ainsi la voie vers un quatrième cycle. En marge des jouissives occurrences de science-fiction, Léo met aussi un point final à l’obscurantisme incarné par le personnage obtus de Jedediah. Cette dimension sociale du récit doit être lue comme un espoir humaniste et utopique. Elle joue pour beaucoup dans l’engouement qu’exhalent les Mondes de Léo pour nombre de lecteurs.