L'histoire :
Novembre 1934 à Novkagrad, le Tsar Nicolas se rend à l’opéra. Alors qu’il arrive devant le bâtiment, son carrosse subit une explosion. Un corbeau observe la scène, avant de s’envoler jusqu’à une petite cabane sur un arbre perdu dans la forêt. Une vieille femme récupère l’oiseau tout en se disant à elle-même que le Tsar est une nouvelle fois mort cette nuit. Cela fait déjà trois membres de la famille royale qui sont morts avec lui. Reste-t-il encore un membre pouvant assurer la succession du trône ? Mystère ! Soudain, un homme parle à cette vieille femme au travers d’un étrange miroir. Il s’agit du mage Raspoutine qui surveille cette femme, une sorcière qui s’est permise d’interférer avec la bonne marche de l’empire. En effet, il la tient prisonnière dans cette cabane grâce à une chaîne magique entourée auprès de l’arbre qui abrite sa maison. Raspoutine souhaite maintenir l’unité de l’empire contre les bolcheviques et les autres nations du monde en guerre contre la Russie. Cependant, il en a marre de la sorcière et de sa vision différente sur la marche de l’empire. Il vient d’envoyer des militaires afin de la faire enfermer une bonne fois pour toute…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Tristan Roulot et Denis Rodier présentent une uchronie surprenante, une fiction historique et fantastique dans laquelle la révolution Russe a échouée, menant vingt ans plus tard à la continuité de la première guerre mondiale. L’intrigue démarre quand on comprend que le Tsar Nicolas, dit l’immortel, parvient à survivre aux nombreux attentats contre lui. Derrière ce secret de longévité se cache une terrible machination qui prend sa source dans la magie noire, au travers du mage Raspoutine. Aux manettes du scénario, Tristan Roulot démarre cette histoire avec le lieutenant Kyril, un héros de guerre et pilote de trancheurs, une arme redoutable russe. Il va devoir accomplir une mission périlleuse afin de sauver la vie du Tsar. A l’aide d’une technologie étrange, il est envoyé dans l’esprit de celui-ci afin d’atteindre un lieu abstrait nommé Arale. C’est au travers de cette étrange mission que l’on va découvrir l‘intrigue mais aussi... les limites de cet album (un one-sot !), qui laisse moult questions en suspens. Le dessin réaliste de Denis Rodier retranscrit cette histoire de belle façon. Les mises en scènes sont très réussies et les décors fournis facilitent l’entrée dans ce futur antérieur (ou passé postérieur) bien tourné. Une série serait presque en devenir, si l'indice d'une tomaison nous était fournie... Le lecteur reste un peu frustré de ne pas avoir de suite quant à cette étrange machination politique.