L'histoire :
Kim et Manon ont été envoyées en mission sur une nouvelle planète, Bellatrix. Cette planète peuplée par une espèce vraiment très proches des humains en est arrivé à un stade de développement proche de celui de la fin XIXème siècle sur Terre. Mais la mentalité générale est menacée par une misogynie très prononcée. Une faction d’hommes est sur le point de prendre le pouvoir sur Bellatrix en reléguant les femmes comme une sous-race soumise et servile. Sous proposition des « amarants », une espèce extraterrestre très évoluée, les autorités galactiques ont donc décidé d’intervenir discrètement pour éviter à ce peuple de souffrir inutilement. Et c’est à Kim et Manon que revient la charge de protéger la candidate aux idées progressiste d’un probable assassinat par ses rivaux. Mais en aucun cas les habitants de Bellatrix ne devront savoir qu’une aide extérieure est en cours. Infiltrées sur Bellatrix, Kim et Manon prennent rapidement le pouls des mentalités rétrogrades. Alors qu’elles tentent de gagner la ville de Libreville à dos de leurs chevaux robots, elles sont abordées par deux « cow-boys » qui ont bien envie de les violer. Expérimentées, Kim et Manon se sortent facilement de cette situation. Elles rejoignent une ville proche, où un rassemblement anti-femmes se tient devant l’Eglise. Leur arrivée en tenue d’hommes ne passe pas inaperçue…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après le diptyque Neptune, les aventures galactico-sociales de Kim Keller se poursuivent au sein d’un nouveau cycle, pour le plus grand plaisir de ses fans (et ils sont nombreux). Notre héroïne est désormais toujours accompagnée par son amie Manon Servoz. Sur la planète Bellatrix, socialement proche de l’époque des westerns sur Terre, le duo forme un binôme d’agents infiltrés. Elles doivent protéger une candidate à l’élection présidentielle (il n’y a qu’une nation sur le seul continent vivable de cette planète), la seule qui pourrait éviter que la mentalité de la planète toute entière ne bascule dans un patriarcat violent et rétrograde. Léo invente donc le contexte idéal pour marier deux de ses thématiques de prédilection : le western, un genre qu’il a logiquement délaissé après l’arrêt de Trent (en 2000), et le féminisme qu’il défend depuis le premier tome de ses Mondes d’Aldebarran. Les gros sabots du scénario n’évitent certes pas les clichés du patriarcat extrême… mais quand on voit comment certaines nations souveraines traitent la gente féminine, aujourd’hui et sur Terre, pour de fumeux prétextes religieux (Iran, Afghanistan…), on se dit qu’on est encore loin du compte. Ce nouveau cycle se teinte donc de chevauchées (à dos de chevaux-robots !), de révolvers à six-coups, de petites gares perdues dans le désert qui attendent les trains à bestiaux… Mais il ne se départit pas pour autant de son bestiaire extravagant et de mystère métaphysique : qui sont ces créatures des grottes, qui semblent évoluées ? Que cherchent les aliens Actarodes qui imposent leur volonté ? Vous le saurez (ou pas) en lisant la suite de ce cycle pour lequel nous ignorons (pour le moment) le nombre de tomes prévus.
