L'histoire :
En 2003, Floyd Whitman poursuit son enquête sur le trafic des élections présidentielles américaines. Il a acquis la preuve qu’un cabinet d’avocats, la Lazenby Corporation, a exercé des pressions sur certains électeurs noirs pour que la Floride, un état « charnière », bascule du côté conservateur. Il était en effet capital que les démocrates ne l’emportent pas : après son élection, le président devait faire « quelque chose » que seul un républicain pouvait faire. En professionnel du renseignement, Whitman remonte la filière et découvre que la Lazenby est entièrement pilotée par la mafia russe. A la tête de ce lobby surpuissant implanté sur la côte est, Whitman retrouve une vieille connaissance : Vladen Nechkov. Dans les années 60, Whitman et son ami Trent Jackell, avaient en effet mis sur pied une idée secrète et machiavélique pour combattre le bloc soviétique : aider la mafia russe dans sa conquête du pouvoir, pour mieux combatte le système communiste de l’intérieur. Or à l’époque, son contact au sein de l’organisation criminelle était ce Nechkov. Ensemble, ils avaient notamment livré un radar high-tech à des rebelles tadjik, contre un million de dollar et la promesse qu’ils en feraient usage contre l’armée rouge…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Bienvenue dans le monde idyllique de l’espionnage et du contre-espionnage, un milieu sympathique dans lequel vos amis s’avèrent vos pires ennemis et où la moindre décision politique joue sur la vie de milliers d’hommes. Dans la même veine que sur le premier tome, le héros Floyd Whitman poursuit son enquête dans le « présent » sur l’élection d’un président républicain en 2003. Cette intrigue centrale est entrecoupée de plusieurs flashback, au coeur des années 60, pour mieux appréhender les relations établies entre les protagonistes, ainsi que celles reliant le pouvoir américain et la puissante mafia russe. Ce thriller d’espionnage est certes alambiqué et complexe, à l’image des romans de Tom Clancy (A la poursuite d’octobre rouge…). Mais pour les fans des récits d’espionnage, ou les passionnés de la guerre froide, le plaisir est largement au rendez-vous. D’autant plus que le dessin d’Hugues Labiano est – comme toujours – léché, précis et idéalement complété par la colorisation experte de Jean-Jacques Chagnaud. Bref, la classe ! A suivre dans un 3e épisode qui promet d’être également diablement palpitant…