L'histoire :
Née à Londres en 1914 dans une famille de la haute bourgeoisie anglaise, Olivia Sturgess passe son enfance recluse dans la propriété familiale située au cœur du Kent. C’est isolée au sein de cette campagne anglaise que sa mère et sa sévère grand mère se chargent de son éducation. Séparée des autres enfants, souvent seule, elle cultive dans cet univers féminin l’imaginaire qui nourrira plus tard ses romans. A l’age de 20 ans, elle publie sa première nouvelle et ne tarde pas à rencontrer un succès littéraire qui lui permet, entre Londres et New York, de côtoyer la jet-set intellectuelle de l’époque. C’est lors d’une de ses soirées qu’elle rencontre le célèbre critique Francis Albany, qui deviendra son ami, confident et amant, et avec lequel elle parcourra la France et l’Italie avant de retrouver, seule, son île natale.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Au travers de cette bande dessinée biographique, les deux auteurs ont souhaité rendre hommage à cette romancière de policier méconnue en France. La vie d’Olivia Sturgess, décrite à partir de témoignages de ses proches amis, journalistes ou psychanalystes, nous immerge au sein du milieu intellectuel londonien de l’après-guerre. Cet univers très british est parfaitement restitué par un dessin soigné, presque minimaliste, dont les planches rappellent les plans de Pour un oui ou pour un non d’Alain Resnais. En revanche, si l’on peut comprendre la fascination des auteurs pour l’œuvre de cette romancière, proche d’Agatha Christie ou de Patricia Highsmith, on partage difficilement leur intérêt pour sa biographie de ressort essentiellement psychologique, sans engagement ni combat, qui parait difficile à restituer au travers d’une bande dessinée. A la lecture de cette biographie sans relief, on ne peut finalement que constater l’échec des auteurs à éveiller une curiosité pour l’œuvre de cette femme à la “vieillesse heureuse”.