L'histoire :
Au lendemain de la guerre de Sécession, dès 1866, deux sociétés ferroviaires se disputent pour être la première à ouvrir une ligne de voie ferrée allant d'un océan à l'autre. Le gouvernement a annoncé dédommager largement la première compagnie à réaliser un tel exploit. Ainsi, le chantier de l'Union Pacific progresse sûrement, même si le général Dodge, un des responsables, n'est guère rassuré. Depuis une quinzaine de jours, deux crimes se sont produits et les problèmes s'accumulent. La ligne de chemin de fer va prochainement atteindre le Mont Laramie. Or, ils doivent passer par les plaines qui servent de terrain de chasse aux Sioux et aux Cheyennes. Le général Dodge cherche un homme de confiance et pense alors à un homme qu'il a croisé autrefois, et qui connaît bien les coutumes des natifs. Un cavalier est missionné à Fort Navajo où le lieutenant Mike Steve Blueberry croupit dans sa chambre après avoir saccagé un saloon. Pour le colonel du camp, se débarrasser de cette forte tête est une véritable aubaine !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Cette troisième intégrale de Blueberry contient les albums Le chemin de fer, L'homme au poing d'acier et La piste des Sioux. Tout du long de ces trois volets, le scénariste Jean-Michel Charlier va s'inspirer de la véritable Histoire des USA et évoquer notamment la construction des lignes de chemins de fer traversant le territoire. Cela est forcément un terreau propice pour se faire rencontrer les pionniers et les natifs, et donc offrir aux lecteurs une opposition dantesque. Pour autant, l'expérimenté auteur est loin de se contenter de cette base. Il l'enrichit avec une tension grandissante entre un Blueberry pacifiste et un général guerroyeur. Ajoutez à cela des mercenaires engagés par l'une des sociétés ferroviaires via à vis de son concurrent pour jouer les dynamiteurs et multiplier les retards. Bien sûr, nous aurons droits aux fusillades et à quelques rebondissements pour le moins incroyables. Cette série culte l'est encore plus grâce aux dessins époustouflants de Jean Giraud, alias Gir. Le sens du détail de l'artiste impressionne et l'immersion dans l'époque et ses décors n'en est que plus forte. Amoureux du western, voici juste l'indispensable du genre en bande dessinée.