L'histoire :
L’automne arrive. Bill observe les feuilles tombant des arbres, tandis qu’il s’interroge sur sa propre existence. Il pose les questions à son amie la tortue. D’où vient-il ? Qui est-il ? Et où va-t-il ? Mais surtout à quoi sert-il ? Soudain, à l’intérieur de la maison, une voix hurle. Il s’agit de la mère de Boule qui vient de remarquer que Bill s’est vautré dans le fauteuil du salon. La tortue profite de ça pour répondre à l’une des questions de Bill, sa provenance : le fauteuil. Puis, une seconde remarque s’enchaîne, Bill est un dégoûtant cocker. Il n’en faut pas plus à la tortue pour lui faire remarquer qu’il a la réponse à la deuxième question. Enfin, le père de Bill ratissant les feuilles dans le jardin l’appelle. La tortue lui dit qu’il sait alors où il va tout de suite : Bill rejoint le père. Il sait maintenant exactement à quoi sert son existence : à mettre les feuilles mortes dans la brouette grâce à ses grandes oreilles…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les éditions Dargaud marquent le coup, comme le font souvent les éditeurs de séries cultes et grand-public, pour signifier une décade de plus. Cet album hors série est spécialement agencé pour les 60 ans de Boule et Bill. Cette série imaginée et dessinée par Roba a su au fil des albums gagner, puis marquer ses lecteurs, grâce aux nombreux mini-récits humoristiques, d’abord ; puis grâce à des récits complets publiés dès les années 60. Le principe gaguesque est aussi fluide que minimaliste : Roba met en scène une famille ordinaire dont le fils Boule partage ses aventures avec son cocker aux grandes oreilles Bill. A eux deux, ils sont les meilleurs amis du monde et, du coup, vivent des aventures amusantes, voire trépidantes, mais toujours pleines de bienveillances. Roba développe un style très classique au fil des albums, un dessin agréable visuellement, dynamique et surtout bourré de vie. Dans cet album, se trouve tout un panel de gags en une planche issus des différents albums de la série. Quelques pages en début rappellent les prémices des deux compères. Avis aux nostalgiques...