L'histoire :
Dans un métro bondé, Thibault rêvasse, quand son regard se pose sur une jolie blonde. Le jeune homme mal fagoté et un peu enrobé est troublé… et il décide de suivre la belle inconnue. Au moment de descendre de la rame, dans la cohue, il bouscule et fait chuter une jeune femme qui l’invective. Confus, il s’excuse et l’aide à ramasser ses affaires. Serviable, il se propose de transporter des sacs de litière pour chats pour Judith, celle qu’il a renversée. Sur le trajet, Judith reçoit un coup de fil. La conversation qui tourne autour d’un plan à 3 peu concluant est animée, ce qui met mal à l’aise le garçon un peu complexé. Devant la porte d’un immeuble, Judith sollicite l’aide du brave Thibault pour qu’il monte les sacs de litière au 5° étage, chez une amie de sa grand-mère. Après quelques échanges avec la vieille dame, Thibault s’aperçoit que Judith leur a faussé compagnie. A peine le temps de se retourner qu’il retrouve la vieille dame gisant au sol et agonisante…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Il y a des jours comme ça, où il serait préférable de rester coucher. C’est certainement ce qu’a du se dire Thibault qui, la même soirée, va enchaîner les ennuis, multiplier les rencontres avec des personnages atypiques et se retrouver impliqué dans une histoire complètement dingue ! Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’on ne s’ennuie pas et que le rythme de cet album est endiablé, ne laissant aucun répit aux personnages avec des situations de plus en plus rocambolesques. Olivier Pont a réalisé cette histoire comme un cadavre exquis : n’ayant rien écrit du scénario au préalable, il a avancé séquence par séquence pour finalement nous offrir une histoire humoristique totalement cohérente, aboutie et dont il est difficile de décrocher. L’exercice de style n’est pas facile, mais l’auteur le réussit avec brio, arrivant à trouver une pirouette finale originale qui relie l’ensemble des événements de ce récit. Le découpage est efficace et le dessin d’Olivier Pont est dynamique, plein de malice avec des personnages aux traits caricaturaux. Un one-shot de 120 pages qui ne devrait pas passer inaperçu dans cette rentrée littéraire 2018 bien chargée.