L'histoire :
L'Angleterre est le pays de la pop culture. Pas uniquement de la musique, mais aussi du cinéma, de la mode, de la photo et des stars. Le recueil s'ouvre sur l'année 1962, au cours de laquelle le premier film de la série James Bond verra le jour. On y apprend que le thème présent sur chaque générique et qui montre l'espion au pistolet n'a pas été composé par John Barry, mais par un autre auteur britannique qui en revendique la paternité. Seal, qui a entamé sa carrière solo au début des nineties après avoir chanté avec Adamski, a un lupus, une maladie auto-immune qui s'attaque aux propres tissus de la victime. L'iconique polo de la marque Fred Perry a fêté son demi-siècle d'existence en 2002. Le livre se referme sur la tragique disparition d'Elizabeth II ou plutôt sur l'avènement de son fils le Roi Charles III en 2022...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Quoiqu'on puisse penser ou croire, l'Angleterre aura finalement eu beaucoup plus d'influence sur notre éducation que les Etats-Unis. En parcourant le Brit Book, le lecteur trouvera toutes les réponses aux questions qu'il ne se serait jamais posées sur la Brit Pop Culture. Chaque génération y trouvera son compte puisqu'Harvey Bourhis, auteur de cet ouvrage, y traverse 60 ans d'histoire(s) à travers de petits patchworks illustrés. « C'est bien en 62..., que la vieille Albion, celle de la monarchie, du capitalisme débridé, du bœuf à la menthe et du chapeau melon a pris un virage résolument moderne, grâce à un agent secret sexy, un groupe de Liverpool, et une mini (jupe et voiture) », introduit-il. Le scénariste et dessinateur a réalisé des dizaines de patchworks graphiques où il conte et raconte des anecdotes plus ou moins connues. Mais sur soixante ans, il est impossible d'être exhaustif. Ainsi, on regrettera la brève (presque anodine) incursion du heavy metal dans le recueil, alors que le groupe Iron Maiden, cité ici pour la qualité du dessin de ses pochettes, a été le groupe qui a généré le plus de vente de disques au Royaume-Uni. On notera aussi l'absence du seul titre masculin de champion du monde de football en 1966, alors que le récent titre de l'équipe féminine s'y trouve bien. Et cela même si les britanniques déclareront eux-mêmes que l'année 1966 était la plus importante dans le monde du football, car Eric The King (Cantona, cité en 1995) était né. Les choix et les références sont donc amusants, mais ils restent arbitraires et se parcourent sans ordre de lecture. Les interprétations graphiques, parfois simplistes, sont là pour illustrer les époques et les traces indélébiles laissées par nos voisins d'Outre-Manche. Un recueil à partager pour animer les soirées entre amis...