L'histoire :
Depuis le meurtre de sa femme indienne, le trappeur Jonathan Cartland s’est reconverti en guide à travers l’ouest sauvage américain. Il est alors embauché pour son expérience de la chasse aux bisons par un riche comte autrichien, Wilhem Von Kirchenheim, et son amie Cécilia, atteinte d’une étrange maladie. Le comte fait alors part de son projet de bâtir un château gothique démesuré en plein canyon, à l’emplacement d’une source sacrée pour les cheyennes. Malgré les conseils de Jonathan et les attaques des indiens, il mettra son projet à exécution...
Jonathan entreprend une traversée du désert dans une diligence, qu’un éboulement oblige à passer par une route inhabituelle. Hormis le cocher à la mine patibulaire, on compte parmi les voyageurs un mexicain, une jeune femme et sa fillette et trois hommes qui se regardent en chien de faïence. Dès la deuxième journée de voyage, un essieu de la diligence se casse en plein canyon. Le cocher propose alors de réfugier ses passagers dans une ville fantôme écrasée de soleil et construite par des mineurs au fond d’une faille rocheuse. Rapidement, Cartland prend la mesure du piège dans lequel il est tombé. Tous sont des espions aux intérêts antagonistes…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Cette seconde intégrale des aventures de Jonathan Cartland réunit les tomes 5-6-7 : La rivière du vent, Les doigts du chaos et Silver Canyon. Les deux premiers constituent une seule histoire globale mais hétéroclite et un peu saugrenue. Durant un même fil directeur – la construction et la destruction d’un château gothique en plein désert américain ( ! ) – Jonathan est enlevé par les cheyennes, se marie avec une des leurs, s’évade, transmet les dernières volonté d’un mourant à une famille d’évangélistes fous, qui le séquestrent et l’obligent à partir à la chasse au trésor. Ça fait beaucoup… Heureusement, lors de la seconde histoire le suspens atteint son paroxysme. Pour ce dernier, le prix du meilleur scénario fut d’ailleurs décerné à Laurence Harlé au festival de Hyères en 1984. Décédée en juin 2005, cette scénariste nous aura légué un personnage très attachant, aux valeurs écologistes et humaines, à mi chemin entre Jeremiah Johnson (le côté trappeur) et Little Big Man (le blanc devenu indien). Mais Cartland est également une série incontournable du 9e art grâce au dessin réaliste d’une grande rigueur de Michel Blanc-Dumont. De quoi nous faire attendre avec impatience la troisième et dernière intégrale (en juillet 2006 ?), reprenant les 3 derniers volumes de la série.