L'histoire :
Un gros nuage est tout trempé et enrhumé. Finalement, il parvient à éternuer et se débarrasser de gouttes encombrantes. Les gouttes sont toutes contentes d'être libérées et clament leur joie, mais elles ne se rendent pas compte qu'elles vont s'écraser à la surface de la Terre au fur et à mesure de leur chute. Les gouttes tombent sur la tête de Caterina, puis glissent le long de son nez et finissent par échouer dans une grosse flaque. Elles sont inquiètes, car elles vont devoir suivre le cours d'eau et disparaître dans la mer. Caterina, qui arrose ses plantes, est elle très surprise, car elle aurait juré avoir entendu les gouttes parler. Les fleurs lui disent qu'elle délire complètement et qu'une goutte d'eau ne peut pas s’exprimer. Mais la jeune fille leur rappelle que les fleurs ne sont pas non plus censées parler...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Bienvenue dans un monde où les gouttes font un voyage interminable, où les loups sont cradous et où les sangliers sont des porcs-qui-suent ! Avec sa tignasse de cheveux encore pire que celle de Mafalda, Caterina revient pour notre plus grand plaisir dans cette nouvelle aventure pour petits et grands. Cette fois, un nouvel ennemi apparaît et sème le trouble dans la petite vie de l'espiègle blondinette. La créature a le pouvoir de manipuler tout le monde et elle a des projets totalement fous, dignes d’un grand mégalomane. Elle détruit petit à petit tout ce qui entoure Caterina et va tenter de briser la force de conviction de notre héroïne. L’aventure est digne des plus grands auteurs jeunesse. L’univers débordant de trouvailles et d’originalité rappelle la créativité de Macherot avec Chlorophylle. Un nuage qui s’enrhume, une dent habitée par un monstre, un aéronef construit avec du matériel de récupération… Tout est incroyablement novateur, ce conte en fera rêver plus d’un. D’autant qu’Alessandro Tota n’a pas son pareil pour mettre en scène son histoire. Le dessin est plein de surprises. Le choix des plans et l’art de la mise en scène sont remarquables et constituent le sel de cet album. En apparence simpliste, le trait de Tota est plein de détails et bouscule le réel. L’histoire se dévore d’une traite. Orlando n’a qu’à bien se tenir : rien n’arrête Caterina, pour notre plus grand bonheur.
