L'histoire :
A 22 ans, Claire Guillot est l’une des plus douée de sa promotion, au sein de l’école supérieure de Police. Un jour, elle est repérée par le commissaire Marchal, qui a en charge la création d’une nouvelle cellule de lutte contre les réseaux de prostitution en Europe, la « Poison ». Si le commandant de l’école la trouve un peu jeune pour intégrer une telle structure, Marchal est persuadé qu’elle dispose de toutes les qualités pour un job bien particulier. Elle est douée de la gâchette, bien roulée et a demandé les mœurs en première affectation : Marchal sait qu’il tient son nouvel agent infiltré au sein du milieu des prostituées. Après un entretien musclé, Claire accepte le poste. Le sérieux de son investissement personnel durant les quelques mois d’initiation lui vaut sa place de major de promo. Enfin, une fois que l’équipe au complet a été recrutée et que la Poison, agence hyper secrète, s’est installée dans ses nouveaux locaux, Claire devient Clara. Elle débarque à Lyon avec une fausse identité, de faux papiers, une perruque bourrée d’électronique, et s’installe en parfaite ingénue dans un appartement directement relié au QG de la Poison par un souterrain…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Cet épisode d’exposition prend son temps pour nous présenter une nouvelle héroïne, mais aussi l’agence « Poison » de lutte contre la prostitution, qui donne son titre à la série (cela aura, a priori, un double sens). Malgré ces 94 premières planches (un format original, double de l’habituel 46 planches), Claire/Clara demeure très mystérieuse dans cet épisode pilote. Il faut dire que la séquence d’introduction, postérieure au reste du récit qui s’avère être un long flashback, nous la présente alors qu’elle semble avoir basculé du mauvais côté du job… L’avenir s’évertuera certainement à nous démontrer comment elle est passée en 2 ans, du statut d’élève flic douée à celui de meurtrière droguée dans la peau d’une pute. Au scénario et au dessin, Laurent Astier (Cirk, Aven) a signé pour un minimum de huit albums avec l’éditeur. Ses encrages réalistes, l’utilisation de trames de points, sont autant de techniques issues des comics d’outre-atlantique. Mais ce qui surprend au prime abord, c’est cette colorisation bichromique pas forcément du meilleur goût, mais astucieuse et savamment utilisée d’un point de vue artistique. A chaque séquence, deux teintes en aplat de couleurs : rouge et bleu, puis jaune et rouge, puis jaune et bleu… Cette technique colle parfaitement à l’ambiance des milieux un peu sordides et donne son caractère à la série toute entière. Un nouveau titre à suivre de près…