L'histoire :
Aylissa, cousine de Sioban, contemple dans ses appartements une sphère de couleur rouge qu’elle nomme fitchell. Elle ressent une puissance qui émane d’elle, pourtant elle ne parvient pas à l’ouvrir. Cependant, elle entend une voix si elle ferme ses yeux, une voix qui n’est pas la sienne mais qui étrangement lui dit ces quelques mots : « file vil, tourne vil ». Elle se rappelle alors un souvenir macabre. Plus jeune, encore enfant, elle se rend prêt du cours d’eau où se trouve sa mère. Elle tient le fitchell dans une main puis le lance tout en prononçant ces mots : « file vil, tourne vil ». La sphère s’envole en tourbillonnant vers sa mère, surprise de voir le fitchell venir sur elle. Mais elle n’a pas le temps de réagir que la sphère rouge la découpe en quelques secondes. Aylissa observe les restes de sa mère dans le ruisseau, sans regret ni remord de l’avoir tuée, en la remerciant seulement de lui avoir un jour donné un tel objet. Un objet ensorcelé qui appartenait jadis aux sorcières, mais qui maintenant appartient à une Sudenne…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce troisième tome du quatrième cycle de la Complainte des Landes perdues emmené par l’héroïne Sioban, la fille des Sudenne, s’avère riche en rebondissements. Jean Dufeaux et Paul Teng poursuivent leur collaboration et construisent l’intrigue encore une fois autour de la cousine de Sioban, Aylissa. Ce personnage aux facettes multiples use de ses charmes mais surtout de magie noire pour manipuler dans l’ombre, en quête de pouvoir dans le seul but de devenir la cheffe du clan des Sudenne. On assiste alors à une course contre la montre. D’abord, Sioban doit impérativement sauver Seamus de la mort, mais surtout le désenvouter du charme maléfique qui le relie à Aylissa. Pour ce faire, elle doit créer une rupture entre elle et son oncle, puis affronter la magie de sa vile cousine. Celle-ci possède une arme maléfique redoutable, le fitchell, qu’elle use à bon escient. Au dessin, Paul Teng maîtrise son sujet et fournit une partition graphique fluide et dynamique, collant parfaitement au registe du récit légendaire. Ce troisième tome se termine un poil abruptement, laissant le lecteur un peu sur sa faim. La suite à venir semble prometteuse et laisse présager d’un combat fatal entre Sioban et sa cousine, pour le dernier album du cycle.