L'histoire :
Victime d’un plan machiavélique, Alexandre, un jeune trader, se retrouve condamné pour la faillite d’une banque et accusé à tort d’un meurtre. En prison, son codétenu, un as de l’informatique, l’aide à s’évader et à organiser sa vengeance avec la complicité de sa fille Sarah et d’Isaac, un professeur d’informatique. Sous un nouveau visage, une nouvelle identité, « Dantès », il réintègre le cercle de ses anciens collègues qui, quelques années auparavant, l’on précipité dans sa chute. Il se fait passer pour un homme d’affaire qui a su s’enrichir grâce à la bulle Internet. Attirés par cette réussite financière, Dantés, n’a pas de mal à séduire les futures victimes de sa machination. Il reprend contact avec Bonnefond, l’homme d’affaire qui est à l’origine de sa descente aux enfers, pour lui proposer une affaire sûre et juteuse. Il lui demande l’intervention un de ses amis, Saint-Hubert, auprès du ministre des finances. Lucie, une journaliste, s’intéresse alors au « passé » de Dantes et découvre sa véritable identité. Sarah, quant à elle, commence à divulguer le secret à Marion, l’ancienne compagne d’Alexandre. Progressivement le piège se referme. Mais les sombres plans de Dantés ne se déroulent pas exactement comme il l’entendait…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les scénaristes Pierre Boisserie et Philippe Guillaume ont ici trouvé la recette du succès en revisitant très habilement le célèbre roman d’Alexandre Dumas, Le comte de Monte-Christo : ils l’ont modernisé et adapté au monde de la finance. Les auteurs ont ensuite eu l’intelligence de se servir de l’actualité, des dérives de notre société actuelle, pour orchestrer la vengeance froide d’Alexandre. Ils font notamment appel (entre autre) à la mafia russe, aux montages financiers véreux, aux technologies modernes, etc. En dépit de certaines invraisemblances au niveau du scénario (intervention des policiers dans la minute qui suit un meurtre, un des personnages qui ouvre sa porte d’appartement en tenue SM…), l’histoire tient toutes ses promesses en terme de suspens, à l’instar du roman originel qui a très largement inspiré ce scénario. De plus, un grain de sable semble s’immiscer dans les rouages de la vengeance d’Alexandre et nous promet sûrement de beaux rebondissements dans les deux derniers tomes. Le dessin réaliste, classique d’Eric Juszezak colle parfaitement pour ce type de récit.