L'histoire :
2010 : le centre Pompidou-Metz sort de terre. C’est la première expérience de décentralisation d’un établissement culturel public national. Il prévoit 5000m² de surface d’exposition, un restaurant, un bar et une librairie. A l’entretien d’embauche pour rejoindre la libraire, on ne peut pas dire que Charlie soit le meilleur profil : il n’a pas d’expérience, il ne sait ni parler allemand, italien, japonais et balbutie seulement quelques mots d’anglais. Seul candidat pour le poste, il est donc embauché. Le patron l’alerte sur le fait qu’il doit être polyvalent, commander, réceptionner, gérer des stocks, gérer la clientèle mais surtout VENDRE. Libraire est un métier physique : on doit porter des charges lourdes. Heureusement, Charlie est sportif : c’est un judoka (dans la catégorie des moins de 66kg). D’ailleurs, les jours de grandes compétitions, il s’arrange toujours pour rester informé…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après avoir fait partie des premiers libraires qui ont investi le centre Pompidou-Metz, Charlie Zanello a été gentiment remercié quand l’enseigne pour laquelle il travaillait a changé de direction. Durant ses 6 années de bons et loyaux services, le jeune libraire a rassemblé différentes situations vécues pour en faire un recueil d’historiettes majoritairement humoristiques. D’autres anecdotes ont une tonalité plus cynique, qui illustre les vicissitudes du monde du travail et du commerce. Faisant preuve d’autodérision, il se met en scène comme étant un salarié détaché, parfois glandeur, joueur et un peu gaffeur avec la clientèle ou ses collègues. Malgré son licenciement, Charlie Zanello ne cherche pas à régler ses comptes, l’ambiance du livre est plutôt légère et plaisante. Caricaturant l’art moderne, les artistes ou encore les commissaires d’exposition, on assiste à des situations amusantes et l’ensemble donne le sentiment que tout ce petit monde est frappé d’un grain de folie. Le dessin au trait vif de Zanello se veut en sobriété, minimaliste et les couleurs se font discrètes ; elles ne servent qu’à mettre en valeur les œuvres d’art.
