L'histoire :
Looser professionnel, José Maria Hermosillo a tenté un coup de bluff en vendant ses « compétences » d’aventurier via une petite annonce, sous le pseudonyme de Dexter London. Embauché par une riche famille pour protéger leur rejeton, il s’est retrouvé dans un voyage extraordinaire aux côtés de la célèbre paléontologue Sydney Mac Coy. Cette dernière voue sa vie à prouver l’existence d’un gigantesque lézard légendaire vivant sur le territoire d’une tribu d’hommes bleus, les Txenkareys. Mais elle n’est pas la seule à vouloir trouver les hommes bleus : les militaires du Dorchland, le belliqueux pays qu’ils explorent, aimeraient percer le secret de la télépathie des Txenkareys. Après avoir découvert l’incompétence de Dexter, Sydney a préféré faire confiance au beau Douglas Wayne, un véritable aventurier professionnel. Ayant compris que ce dernier n’était qu’un imposteur à la solde des militaires, Dexter ne parvient pas à se faire entendre de Sydney, persuadée qu’il fait preuve d’une jalousie déplacée. Débarque alors un gamin providentiel, Mox, moitié humain moitié Txenkarey, qui insiste auprès de Dexter pour être son « assistant aventurier » ! Au départ un peu hésitant, Dexter l’embauche à l’essai et profite de ses innombrables ressources et de sa connaissance du territoire…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les deux premiers tomes de Dexter London illustraient une nouvelle fois l’imagination débridée de Léo sur un dessin assez moyen de Sergio Garcia. Avec ce troisième et dernier épisode, les rapports sont inversés : le dessin et la mise en scène de Garcia font des progrès phénoménaux, tandis que le scénario de Léo parachève l’aventure sans grandes révélations… On a même l’impression que Léo a eu du mal à trouver de quoi remplir ses 46 planches ! Certes, Sydney rencontre enfin son lézard géant et Dexter gagne ses galons d’aventurier professionnel… Mais ensuite, la conclusion traîne en longueur sur une dizaine de planches bien superflues, sans apporter les réponses qu’on espérait. Quid du prince et de la guerre ? Quid des communications télépathiques ? Comment Mox est-il réellement impliqué dans cette aventure ? Heureusement, Garcia est étonnant dans ses choix graphiques. Son trait nettement plus maîtrisé dans son style, s’accompagne en outre d’une colorisation plus subtile, signée Lola Morval (inconnue au bataillon). La mise en scène et le découpage étonnants louchent parfois du côté d’Andreas, ce qui n’est pas la moindre des références ! Garcia jongle de manière jubilatoire avec ses cases et ses plans. Ainsi les personnages évoluent-ils tantôt en petit dans une même case géante, tantôt dans des phylactères dénués de textes, utilisés comme autant de zooms. Rien que pour ce dernier album, la série vaut le coup d’être lue !