L'histoire :
Sous les bons auspices d’un nain dénommé Sudrie, Guillaume Montbrun a quitté la France pour la Russie des tsars, croyant embarquer pour Londres. Dès sa première journée à Saint-Petersbourg, les choses se gâtent de nouveau. Lui et Sudrie se rendent à une soirée donnée à l’opéra, pour obtenir des papiers d’un homme de l’ambassade. Perturbé dans les couloirs par les cris de détresse d’une jeune femme abusivement courtisée, Guillaume s’interpose entre cette dernière et un général de l’armée, allant jusqu’à lui asséner une mandale. Il a rapidement plusieurs brigades de soldats aux fesses et tire sa révérence en sautant par une fenêtre, non sans emporter le sabre du général. Heureusement, Sudrie qui a anticipé le coup, l’attend dans la rue avec une calèche. Dans la fuite, Sudrie prend une balle dans l’épaule. Guillaume plonge alors dans la Néva, les fameux papiers en main, et trouve refuge dans un hôtel où il est assommé. A son réveil, il s’aperçoit qu’il est dans la chambre d’une jeune femme appelée Roshâne. Cette dernière a fouillé ses papiers et lui propose carrément de le conduire au lac Baïkal, en Sibérie, sa destination…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le caractère attachant de Guillaume de Montbrun (un bavard foufou, impétueux mais courageux) est toujours le meilleur atout de cette série d’aventures. Pour le moment, le lien promis avec la série La croix de Cazenac est toujours lointain, aussi bien dans la légèreté du ton employé que dans les évènements traversés. Seul rapport : d’un côté on sait les Cazenac originaires de Russie, tandis que de l’autre, Montbrun est à Saint-Petersbourg après avoir voyagé aux côtés d’un exportateur de vins de la région bordelaise, à Cazenac. Concernant les aventures en elles-mêmes, par ailleurs fort délassantes, les facilités narratives sont nombreuses… Par exemple, où qu’il aille, on retrouve systématiquement l’énigmatique Rutherford, qui fait penser au méchant qui colle aux basques de Philéas Fogg dans le Tour du monde en 80 jours. De même, si la raison qui pousse Roshâne à proposer spontanément de conduire le jeune homme en Sibérie n’est pas encore dévoilée, c’est tout de même une sacrée coïncidence pour lui que de tomber sur cette guide providentielle ! D’ailleurs, comment se retrouve t-il exactement dans la chambre de cette dernière ? Pour peu qu’on fasse abstraction de cette pluie de rebondissements bien commodes, on passe un bon moment de divertissement car le dessin enlevé d’Heloret (dit Stéphane Robin) est très agréable à suivre. Les épisodes à venir mettront sans doute un peu d’ordre dans tout cela…