L'histoire :
Elizabeth est une petite-fille vampire. Noël approche, or ce qu'elle souhaiterait avoir le plus au monde, c'est un poney-licorne. Alors, lorsqu'elle croise le père-noël au coin de la rue, elle n'hésite pas une seconde, et lui fait part de son souhait. Malheureusement pour elle, il se trouve que ce n'est pas le vrai père-noël (même si elle est persuadée du contraire), mais un homme tout ce qu'il y a de plus banal, qui veut arrondir ses fins de mois, et qui a la main portée sur la bouteille. Face à son objection de lui donner un poney-licorne, elle menace de le mordre. Le faux père-noël commence à prendre peur... Mais à ce moment-là, un miracle se produit. Une vitrine s'allume de l'autre côté de la rue, révélant une sublime licorne ! Elizabeth n'écoute que son cœur, et fonce vers la licorne... et elle se fait renverser par une voiture. L'ambulance arrive et l'emmène à l'hôpital. Dans sa chambre, elle est dérangée par les cris d'un garçon. Elle part à sa rencontre pour lui demander de cesser ses jérémiades. Elle fait alors la connaissance de Diego, un humain de son âge, capricieux sur les bords, et qui a perdu sa main dans un accident. L'un et l'autre ont le don pour faire des bêtises. Et cela pourrait bien les rapprocher...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Swann Meralli scénarise des livres jeunesse mais aussi des bandes dessinées (Algériennes, Le petit livre qui dit non). Pour cette nouvelle série destinée aussi bien à un public jeunesse (de la tranche haute, à partir de 9-10 ans) qu'aux adultes, il s'associe au dessinateur Arthur du Coteau, dont le trait n'est pas sans rappeler la délicatesse de Sempé. Nous suivons Elizabeth, une jeune fille vampire dotée d'un fort caractère. Elle va faire la connaissance de Diego, un humain capricieux. Ce qui va les lier, ce sont leurs bêtises, leurs expériences tirées par les cheveux, qui ne peuvent sortir que de l'imagination des enfants. Une catastrophe en entraînant une autre, ils vont jouer avec les limites... et dépasser les bornes ! Le ton de l'album est humoristique : parfois avec de l'humour noir, parfois avec de l'absurdité ou du comique de situation. Le scénario est servi par des illustrations qui rappellent aussi celles du dessinateur Guillaume Bianco (Billy Brouillard) et qui apportent une douceur teintée d'une certaine forme de cruauté. Le découpage permet une lecture aisée pour tous les publics, et ce premier volume sait embarquer le lecteur. On notera paradoxalement que l'histoire se déroule à la période de Noël, alors que la bande dessinée paraît en début d'année. Les lecteurs auraient peut-être encore plus apprécié ce conte de Noël fantastique au moment des fêtes...