L'histoire :
Tiraillé par un sentiment de culpabilité, Jared se confie chez son psy. Il lui raconte les épisodes de son ancienne vie, quand il travaillait pour le compte de la CIA : ses meurtres de sang-froid, sa relation avec Scarlett, sa rencontre avec Duane… Duane, justement a été assassiné. Avant de mourir, il a réussi à envoyer un SMS à Jared, depuis les bureaux d’un avocat d’affaires londonien, Stephen Frey. Un soir, il s’y introduit et tombe sur un indice, griffoné sur une feuille par Frey : « Natural history muséum, 11h, Illya Patakarsky. » Cet individu est un des oligarques russes les plus riches, qui a pour domicile une maison victorienne en plein cœur de Londres ! Étrange coïncidence : il participa, en tant qu’épéiste, aux Jeux Olympiques d’Atlanta en 1996. Au cours du tournoi, il blessa sérieusement un athlète américain, un certain Marlin Deckard, le milliardaire pour lequel Jared Gail assure la sécurité…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après un premier épisode destiné à planter le décor, Empire USA continue de plus belle avec ce nouvel épisode truffé de rebondissements. Peu à peu, les contours de l’histoire se dessinent. Ici, on comprend mieux le lien qui unit Marlin Deckard et Patakarsky. Stephen Desberg, comme à l’accoutumée, a le chic de distiller les éléments de l’intrigue, qui semblaient n’avoir aucun lien entre eux… au début (pour mieux disperser le lecteur). Mais peu à peu, ils s’imbriquent (un peu comme dans la nouvelle série The Event, diffusée en cet automne 2011 sur Canal +). De bout en bout, l’histoire captive, surprend, avec sa dose de complots, d’actions et de psychologie. Cette saison d’Empire USA gagne en profondeur pour se rapprocher davantage de Black OP, que de la première saison d’Empire USA. Aux côtés de Desberg, on retrouve un dessinateur avec lequel il avait déjà collaboré sur IR$ All Watcher : Alain Queireix. Celui-ci s’illustre par son talent graphique. Son trait, que l’on pourrait qualifier de « ligne claire réaliste », à mi-chemin entre ce que font Bec-Ponzio et Reculé, est idoine pour Empire USA. Les scènes de lit (décidément très nombreuses ici), comme celles d’action s’enchaînent avec brio. Pour les pauses narratives et autres dialogues entre les personnages, Queireix parvient à nous livrer des expressions faciales détaillées. A la fin de ce deuxième épisode, beaucoup de questions restent en suspens, (pour l’empire et surtout le meilleur !). Les épisodes 3 et 4 paraîtront le 7 octobre avec respectivement Griffo et Mounier au dessin. Aurez-vous les nerfs suffisamment solides pour attendre jusque là ?