parution 02 décembre 2016  éditeur Dargaud  Public ado / adulte  Mots clés Historique / Thriller

Escobar

(intégrale)

Récit de la fin de fin du célèbre narcotrafiquant Pablo Escobar, de son « incarcération » indulgente en juin 1991, à sa mort en décembre 1993. Un récit détaillé, didactique, distant et sans parti-pris... mais sans grande trépidation non plus.


Escobar, bd chez Dargaud de Piccoli, Palumbo
  • Notre note Yellow Star Yellow Star Grey Star Grey Star

    CHEF D'ŒUVRE   Green Star Green Star Green Star Green Star

    TRÈS BON   Green Star Green Star Green Star Dark Star

    BON   Green Star Green Star Dark Star Dark Star

    BOF. MOYEN   Green Star Dark Star Dark Star Dark Star

    BIDE   Dark Star Dark Star Dark Star Dark Star

  • Scénario Yellow Star Yellow Star Grey Star Grey Star

    CHEF D'ŒUVRE   Green Star Green Star Green Star Green Star

    TRÈS BON   Green Star Green Star Green Star Dark Star

    BON   Green Star Green Star Dark Star Dark Star

    BOF. MOYEN   Green Star Dark Star Dark Star Dark Star

    BIDE   Dark Star Dark Star Dark Star Dark Star

  • dessin Yellow Star Yellow Star Grey Star Grey Star

    CHEF D'ŒUVRE   Green Star Green Star Green Star Green Star

    TRÈS BON   Green Star Green Star Green Star Dark Star

    BON   Green Star Green Star Dark Star Dark Star

    BOF. MOYEN   Green Star Dark Star Dark Star Dark Star

    BIDE   Dark Star Dark Star Dark Star Dark Star

©Dargaud édition 2016

L'histoire :

Au moment où il meurt criblé de balles sur un toit de Medellin, Pablo Escobar, l'ex-chef du plus puissant cartel de drogue jamais créé, est traversé par deux ultimes images. Primo, celle de son adolescence, qu'il occupait à dérober des pierres tombales pour les revendre. Secundo, celle du jour qui a marqué le début de sa fin, le 19 juin 1991. En effet, ce jour-là, Escobar se rend aux autorités colombiennes, après une négociation complexe menée par un prêtre un peu allumé. Cette négociation lui accorde le droit de vivre au sein d'une prison très particulière, une villa gardée par l'armée, où ses amis et sa familles sont autorisés à aller et venir comme bon leur semble. Il a obtenu du parlement l'interdiction d'extradition, ce qui était LE préalable à toute reddition. « Mieux vaut une tombe en Colombie qu'une cellule aux Etats-Unis ». La foule est venue nombreuse à la « Catedral », pour assister à « l'emprisonnement » d'Escobar. Encadré par des militaires, le narcotrafiquant est accueilli par sa famille et par une juge, directrice du système carcéral. Il se paye le culot de faire un discours à l'aide d'un porte-voix, aux accents de meeting politique, évoquant les Droits de l'Homme et le bonheur de son peuple. Depuis leur cellule d'espionnage, les agents de la DEA américaine fulminent. Ils sentent bien qu'ils n'en ont pas encore terminé avec ce monstre. Ils ont pleinement conscience que l'incarcération à la Catedral, selon une loi taillée sur mesure pour lui, est une mystification...

Ce qu'on en pense sur la planète BD :

Cette histoire accès sur la fin de vie de Pablo Escobar cherche sans doute à rebondir sur le succès de la série TV Narcos, diffusé sur Netflix (3 saisons). Le ton est cependant très différent, moins tourné vers le thriller ou la biographie que vers le documentaire. Le scénariste Guido Piccoli entame en effet son récit au moment où le célèbre narcotrafiquant, sans doute l'un des plus puissants gangsters de tous les temps, est au faîte de son succès. Une hérésie pour la civilisation, un danger pour son vaste terrain commercial, les USA. Inévitablement, quand on est monté si haut, surtout de manière malhonnête et sans scrupule, la chute n'en est que plus violente. Pour la « petite » Histoire, Escobar a fini criblé de balles par l'armée colombienne, en décembre 1993, alors qu'il tentait de fuir sur un toit de Medellin. La mise en scène est réaliste, distante et sans parti-pris. Les auteurs se bornent à romancer les faits sous un angle probable, presque froidement, sans jamais permettre la personnification ni d'un côté ni de l'autre. La méthode est louable, mais elle a sa contrepartie sur le rythme séquentiel : on peine à trépider tout à fait, la narration manque de souffle et utilise un maximum d'encadrés descriptifs. Bien que réalisé au lavis avec d'élégantes couleurs directes, qui donnent du crédit au décorum, le dessin de Palumbo peine aussi sans doute à bien baliser les protagonistes. S'il n'y avait leurs chemises pour les distinguer, les narcos se ressembleraient tous un peu. Cette retranscription permet néanmoins de prendre la (dé)mesure du délitement de la justice et des autorités colombiennes, ainsi que des contraintes diplomatiques, qui contribuèrent à l'avènement d'un tel monstre.

voir la fiche officielle ISBN 9782205074956