L'histoire :
Apolline est une jeune femme mal dans sa peau. Cherchant sa place au sein de sa famille et sa sexualité, elle délaisse ses sentiments et son bien-être au détriment des autres. Son altruisme la pousse à s’oublier, se fondre dans la masse et se faire toute petite pour passer inaperçue. Même dans le groupe de jeunes filles, elle ne trouve pas sa place. Entre Siera qui lui fait tourner les sens malgré son caractère, et les autres qui ne lui accordent que peu d’importance, Apolline (dite Apo) sombre jour après jour. Seul Céleste l’observatrice se rend compte qu’il y a quelque chose qui ne va pas. Elle va donc dépasser sa timidité pour pousser Apolline dans ses retranchements et faire le point sur son mal-être. C’est au détour d’une discussion en aparté entre Céleste et Apolline que la volubile Siera va découvrir les sentiments profonds de la jeune femme. Elle va l’accompagner à sa façon, avec l’aide des autres jeunes filles, pour qu’elle puisse enfin trouver sa place.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dans ce nouvel opus de fille uniques , les scénaristes BéKa, mettent le coup de projecteur sur Apolline, dite Apo, voir Ipo pour les moqueurs. Cette jeune femme au physique solide, qui fait du rugby, est complètement perdue. À la recherche de la moindre attention familiale, elle a pris l’habitude de s’effacer et de prendre le moins de place possible afin de passer inaperçue. En quelque sorte, Apolline juge qu’elle n’a pas sa place dans sa famille et dans la société. Effectivement, la jeune femme cherche sa sexualité. Et pour le moment, elle est attirée par les femmes et en particulier Siera, avec cette fameuse odeur de pomme. Cas rare, le groupe de jeunes femmes protectrices entre elles ne se rendent pas compte du mal-être d’Apolline. C’est la très discrète Céleste qui lance l’alerte auprès des jeunes femmes. Le récit est encore une fois très justement amené. Les émotions infusent au fil des planches et touchent directement le lecteur. Les auteurs livrent même une petite bombe à la fin de l’album qui risque de démarrer très fort pour le cinquième et – si on suit la logique d’édition – le dernier album de la série. Comme pour le précédent tome, la dessinatrice Camille Méhu met la pointe de son crayon au service du récit. Ce quatrième tome très justement dosé s'avère une nouvelle fois émouvant.
