L'histoire :
Alors qu’elles s’occupent chacune dans leur coin, Apolline, Sierra, Céleste et Paloma reçoivent simultanément un SMS pour le moins surprenant. Un soi-disant ami leur demande de le retrouver dans une heure au sujet de Chélonia. Dans la foulée, les jeunes filles se demandent par leur groupe de discussion qui est ce mystérieux ami et ce qu’il leur veut. Malgré les scénarios « flippants » qui traversent leurs esprits, Apoline rassure le groupe en disant que si elles vont ensemble, elles ne risquent rien. De son côté, Paloma, qui a trouvé une sorte de sérénité et de calme depuis sa rencontre avec Liselotte et les autres membres du groupe des mal-barrées, se doute que son « monde traumatique » la rattrape. Une fois sur place, les jeunes filles éteignent leur smartphone et se trouvent en visioconférence face à Solo. Ce dernier est un hacker et ami très proche de Chélonia. Il est inquiet pour elle, car depuis que le lien entre Chélonia et Paloma a « fuité », il n’a plus de nouvelles d’elle. Après avoir écouté attentivement l’histoire de Chélonia, les jeunes filles décident de se lancer à la recherche de leur amie.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Clap de fin pour les Filles uniques. Le récit focalise sur l’histoire de l’enfance de Chélonia et son trouble psychologique provoqué par l’influence d’un père manipulateur. Une nouvelle fois, le thème de fond abordé est complexe : vivre sous l’emprise d’un pervers narcissique. Le récit du calvaire subi par Chélonia et sa maman prend aux tripes. La jeune fille revit grâce à sa rencontre avec Solo qui, ayant enduré le même traumatisme, la prend sous son aile. Son regain de confiance en elle est friable et son traumatisme refait surface. Dès le début de cette série, les jeunes filles se serrent les coudes dans les moments difficiles pour surmonter ce fameux « monde traumatique » qui ne cesse de se rappeler à leur bon souvenir. Ce dernier opus est donc la clé à l’ensemble des maux du groupe des mal-barrées, mais pas que. Adrien va en effet aussi devoir affronter son démon. Les scénaristes prennent le temps de conclure en offrant au lecteur un final réaliste et chargé d’émotion. Comme pour les précédents opus, l’environnement graphique est entre les mains de Camille Méhu qui illustre avec beaucoup de justesse ce très beau récit. Avec un style graphique dynamique et expressif, elle utilise des lignes fluides et épurées se focalisant sur l’émotion des personnages. In fine, la série est parfaitement dosée tout au long des cinq albums en mettant en lumière des thèmes complexes et durs, complétés par un dessin précis et juste. Le récit est extrêmement bien mené avec des personnages principaux qui ont tous une personnalité différente. A lire et relire sans modération.