L'histoire :
Samantha Davies participe au Vendée Globe en 2008. Elle raconte son début de course, le plus difficile. Car quitter les Sables-d’Olonne demande déjà une énergie folle. Une fois en mer, elle explique qu’il n’y a que deux recettes pour aller vite. Pour la première : il faut régler les voiles, les choquer, les border et garder les écoutes en main. Pour la seconde, il faut être devant les écrans afin de consulter les données météo, étudier les cartes et définir la bonne route. Cependant, la chose fondamentale avant tout, c’est de veiller sur son bateau, en prendre soin et le réparer le cas échéant. Enfin, il est aussi primordial de préserver son physique et surtout son mental pour tenir le choc. Samantha ajoute que l’ingrédient de base pour lier tout ça, c’est le plaisir. Cependant, même quand tout va bien, les choses peuvent se terminer rapidement. Ainsi, Jérémie Beyou en fait l’amère expérience lors de son Vendée Globe de 2008. Le hauban de son mât se casse, rendant impossible la suite de l’aventure, il abandonne alors qu’il naviguait dans le paquet de tête…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dans cet album original, Alexandre Chenet et Renaud Garreta racontent plusieurs anecdotes et témoignages issues du Vendée Globe, cette course à la voile en solitaire autour du monde, qui se déroule tous les 4 ans à l'approche de l'hiver (donc de l'été dans l'hémisphère sud, le mieux pourvu en océans...). L'occasion fait en effet le larron : l'édition 2016-2017 débutera le 6 novembre prochain (date théorique) ! Les auteurs ont ainsi recueilli auprès de 11 skippers, parmi les plus grands noms (Michel Desjoyeaux, Jérémie Beyou, Samantha Davies...), leurs témoignages et leurs ressentis lors de leurs participations à cette course mythique. Au travers de ses dessins ultra réalistes, Garreta donne vie à ces témoignages. Il utilise pour cela un graphisme (très) proche de la photographie, rendant les détails très précis. Les récits des skippers arrangés sur le plan narratif par Alexandre Chenet décrivent les moments intenses, difficiles, parfois tragiques de la course. On plonge donc directement dans l’action de la navigation au travers de ce rendu hyper réaliste, qui ne se départit cependant pas d’un dynamisme étonnant. C’est un concentré de sensations que l’on ressent à la lecture, rendant au lecteur une partie de l’énergie que cette course nécessite. Une bonne manière de plonger dans ce monde particulier des courses en solitaire, afin d’en découvrir les rouages.