L'histoire :
L’agence Imago Mundi est spécialisée dans les recherches archéologiques ou géologiques difficilement accessibles. L’un de ses membres, l’informaticienne Leïa Lewis, est aujourd’hui follement amoureuse d’un photographe, Phil Barnes. Lorsque Harald apprend à Loïc (les deux autres membres de l’agence) que Barnes va les accompagner en Irak pour une nouvelle mission, ce dernier pique une crise de jalousie. Le nouveau projet sur lequel doit travailler l’agence ne manque pourtant pas de piquant. Il s’agit de retrouver les vestiges de la mythique tour de Babel, grâce au procédé révolutionnaire de scanner mis au point par Leïa et Loïc. La mission n’est pas sans danger : la zone concernée serait entièrement irradiée suite aux bombardements occidentaux. A peine sont-ils sur place qu’ils prennent la mesure d’une controverse parmi l’équipe des scientifiques. Les subventions miraculeuses allouées à ce projet par le gouvernement irakien ne font pas l’unanimité dans ce pays durement touché par l’embargo. Mais leur mission passe au second plan lorsqu’ils apprennent que Leïa s’est faite enlever en plein souk de Bagdad…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Même si il reste parfaitement rythmé, le premier volet de ce nouveau diptyque peine à passionner. Tout d’abord, il commence très mollement. Leïa et son petit ami sont en voyage romantique à écouter chanter les baleines. Puis commence lentement la mission sur le site archéologique de la véritable tour de Babel. Ce lieu mythique est à la fois un des berceaux de l’humanité et il a une forte connotation religieuse (selon la légende, Dieu y aurait multiplié les langues des hommes pour qu’ils ne se comprennent plus et cessent ainsi la construction de la tour qui les aurait menés jusqu’à lui). Cette première partie de l’aventure occulte totalement les fouilles, se concentrant sur l’enlèvement de Leïa, puis sur sa récupération musclée. Bref, on a le sentiment qu’Eric Corbeyran a dilué son intrigue pour que celle-ci s’ajuste précisément aux deux tomes de 46 planches. Heureusement, ces épisodes sortent en même temps. Si on a eu les moyens de se payer les 2 albums d’un coup, on se jettera férocement sur la suite pour en comprendre les rouages. (A suivre sur la chronique du tome 6…)