L'histoire :
Les mauvaises nouvelles s’accumulent pour l'agence Imago Mundi. Suite à l'incident qui a eu lieu lors de leur dernière mission à Silbury, où un malencontreux accident a dévié leur fameux laser sur un membre du public présent, les contrats peinent à tomber. La Canadian Nuclear Safety Commission vient aussi de leur envoyer un courrier leur signalant qu'une commission d'experts va être formée pour évaluer la fiabilité de la technologie d'Imago Mundi. Cela retarde, voire compromet sérieusement la mission au Canada qui devait remettre l'agence à flot. Loïc, alias Mister Laser, prend très mal le fait de devoir répondre aux questions d'une commission, et encore plus mal le fait qu'Harald lui demande de concevoir une sonde moins puissante remettant en cause son travail. Mécontent, il ne tarde d'ailleurs pas à prendre la porte. De son côté, Leia, plus compréhensive, accepte avec joie la mission en solo en Antarctique que lui propose Harald et qui permettra peut-être d'éviter la faillite.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce cycle de la série, nommé Climax dans sa première édition, avait été élaboré pour faire honneur à l’année polaire internationale. A la fois inscrite dans la série régulière Imago Mundi et néanmoins lisible indépendamment, elle se déroule en 4 épisodes et constitue un petit chef-d'œuvre. Au travers d'éléments scientifiques et écologiques réels et plus que d'actualité (les récentes avancées Russes en Antarctique de ces dernières semaines en sont le reflet), Achille Braquelaire et Eric Corbeyran signent un scénario puissant et instructif, au travers d'une fugue à 4 voix très imaginative. Chacun des 3 premiers épisodes présente en effet la même histoire du point de vue de chacun des membres de l'agence Imago Mundi, le tout s'entremêlant parfaitement et trouvant sa conclusion dans le 4ème épisode. Luc Brahy se donne à fond pour établir des paysages polaires très réalistes, de toute beauté, tout en traduisant de manière contrôlée et convaincante les états d'âmes complexes des personnages. Aussi à l'aise dans l'action, le graphisme de l'auteur sait se montrer dynamique quand les situations l'exigent. Au final, ce cycle indépendant de la série se dévore sans retenu et vaut largement le détour.
