L'histoire :
La jeune Isabel vient de voir son père et sa mère assassinés, coupables d'avoir osé désobéir à la loi des FAMC en faisant un enfant au sein de la guérilla. Avec son ami Vladimir Illitch, elle parvient à s'enfuir. Ils ont rejoint la ville et s'abritent dans une usine désaffectée. Ils survivent alors de petits larcins. Isabel, comme les enfants abandonnés de son âge, passe le temps en sniffant de la colle. C'est alors qu'Illitch tente de raisonner Isabel à ce sujet qu'elle s'enfuit. Après s'être désolée jusqu'au milieu de la nuit de son attitude, elle tente de retrouver Illitch. Après plusieurs heures de recherches et d'errances, elle découvre que ce dernier est retenu en otage, torturé par un couple de malfrats. Alors qu'elle essaye de libérer Iliitch durant le sommeil de ses geôliers, Isabel se fait prendre à son tour... Vingt ans plus tard, Isabel revient de son stage dans un commando où elle vient d'échouer sur la mission qui devait clôturer sa formation : son partenaire s'est fait abattre durant leur tentative d'assassinat du Juge Calderon commandité par Don Raul. Ce dernier n'est pas heureux des résultats de sa petite protégée. Il décide néanmoins de la tester sur une nouvelle mission…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Sur ce troisième tome, le scénariste Jean-Claude Bartoll continue son roman à deux voies en faisant évoluer son héroïne Isabel à deux époques différentes : l'une, lorsqu'elle était encore une fillette, l'autre lorsqu'elle a commencé à fréquenter Don Raul et le milieu du cartel de Medellin. Si la structure du récit est complexe, elle est bien dosée et il est heureux de voir que les évènements s'enchaînent plutôt bien, sans incohérence par rapport à la série originale (Insiders tout court). L'histoire avance tout de même à pas de tortue durant la jeunesse d'Isabel et on a toujours hâte d'en savoir plus. Les auteurs peineraient-ils à creuser de ce côté de la vie d'Isabel ? Durant l’époque Isabel jeune femme, ça va plus vite : le récit se fait désormais plus convaincant car plus réaliste. L’efficacité du personnage se fait de plus en plus ressentir au fil de ses expériences. Le dessinateur Luc Brahy s'en sort plutôt bien sur la cohabitation des deux versions du personnage, mais il reste avare de détails quand les protagonistes se trouvent en arrière-plan. Dommage, car le résultat global est convaincant et des plus dynamiques…
