L'histoire :
Grâce aux stratagèmes de Tancrède et son armée de mercenaires normands, Harald, le chef à la tête des troupes byzantines, vient de remporter une victoire très importante à Taormine dans la guerre face aux arabes pour le contrôle de la Sicile. Suite à cet exploit, le général Maniakès ordonne à Harald de se rendre à Catane et de l’attendre pour la prochaine étape de leur plan. Hélas, cette inaction pèse lourdement sur le moral des troupes. A mesure que Tancrède se rapproche d’Harald, il perd le respect de Guillaume de Hauteville et de ses hommes. Il faut dire que depuis qu’il a fait du moine Étienne son prisonnier, Tancrède semble avoir laissé la mélancolie prendre le dessus sur son tempérament de guerrier. Ayant remarqué que l’amitié de Tancrède et Guillaume n’est plus au beau fixe, Étienne en profite pour se rapprocher de ce dernier dans le but d’en faire sa nouvelle arme au service de la chrétienté. Dans le même temps, Eudoxie voit d’un mauvais œil le rapprochement entre Harald, son aimé, et Tancrède. En effet, elle est censée conseiller Harald pour les batailles futures, mais ce dernier ne l’écoute plus et préfère se tourner vers son nouvel allié, désormais. Néanmoins, rien n’est perdu, car il l’aime. Et par amour, il a même accepté de cacher à Tancrède que sa femme cache et protège Marie, la sœur d’Étienne…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Alors qu’on a découvert, à la fin du tome 1, le passé de Robert dit Tancrède et que l’on connait ses intentions, on le découvre en disgrâce dans cette seconde et dernière partie du premier cycle. En effet, après avoir séduit Guillaume et ses hommes, ses changements d’humeur et son rapprochement avec Harald, le chef des troupes byzantines, changent peu à peu la donne. Il est également en conflit avec le moine devenu son prisonnier. Enfin, il est aussi mal vu par le général Maniakès qui n’apprécie pas qu’Harald préfère écouter son point de vue plutôt que les ordres. Cela donne lieu à un excellent récit sur la guerre de Sicile, où l’on suit avec intérêt les complots et les agissements des nombreux personnages. En effet, le scénariste Vincent Brugeas a donné tellement d’épaisseur à ses personnages qu’on les observe avec le même plaisir que la galerie de protagonistes de la série Games of thrones, par exemple. Bref, entre les manigances, les scènes de batailles et les retournements de situation, on est immergé au cœur de l’histoire du début à la fin. Pour les dessins, là-aussi c’est top, avec un super travail du talentueux Ronan Toulhoat. Le dessinateur excelle dans tous les registres : découpages, charisme des personnages, scènes d’action tonitruantes, décors splendide, ambiances riches et variées au niveau des couleurs… Cette fin de cycle est donc captivante, on est déjà prêt à embarquer pour le suivant…