L'histoire :
Vexé d’avoir été mis au tapis par l’homme à la balafre, Hugues a décidé de mener une traque pour l’éliminer lui et les deux femmes qu’il protège. Un choix qui ne fait pas du tout l’unanimité auprès de ses hommes ! En effet, la mission était de rejoindre Guillaume de Hauteville et le reste de l’armée normande pour leur prêter main-forte dans leur combat face aux Varègues menés par Harald. Les hommes d’Hugues sont plutôt mécontents d’avoir été interrompus en plein pillage pour se lancer dans une simple chasse à l’homme. De plus, ils savent que les relations entre Hugues et Guillaume ne sont déjà pas au beau fixe. Ce dernier peut désormais le destituer en toute légitimité. Toutefois, Bohémond, l’un des hommes d’Hugues, a remarqué que l’homme qu’il poursuit n’est autre que Tancrède, l’ancien allié de Guillaume. Le ramener captif devrait ainsi leur permettre de laver leur faute et – pourquoi pas – d'obtenir une jolie récompense. Après réflexion, Hugues accepte de capturer Tancrède vivant, à condition de pouvoir disposer des deux femmes comme il le souhaite… De leur côté, Tancrède, Marie et Eudoxie reprennent la route de nuit et silencieusement, en espérant qu’ils pourront mettre suffisamment de distance entre eux et cette impressionnante armée ennemie…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dans le tome précédent, on assistait à la déchéance de Tancrède, qui se retrouvait bien seul entre ses alliés morts, ceux devenus des ennemis et son associé Harald s’éloignant un peu plus chaque jour de lui. Pour cette seconde partie de cycle, l’antihéros se retrouve carrément seul pour protéger la sœur du diacre Etienne et la femme d’Harald face à une cohorte de soldats normands. Partagé entre son passé sanguinaire en tant que Duc Robert et sa nouvelle mentalité en tant que Tancrède, l’homme va devoir faire un choix pour survivre aux événements qui se profilent. Dans le même temps, la guerre entre les normands de Guillaume de Hauteville et les Varègues de Harald se poursuit, alors que le Strategos Maniakès est de retour et prêt à tous les sacrifices pour l’emporter. Sans en dévoiler davantage, ce quatrième tome est extrêmement riche en événements et se lit d’une traite tant il est immersif. Si l’intrigue de Vincent Brugeas est aussi captivante, c’est aussi grâce à la splendide mise en images de Ronan Toulhoat. Entre les différentes ambiances de couleurs, les batailles épiques ou encore l’émotion ou la cruauté palpable sur le visage des protagonistes, il ne manque rien à notre plaisir de lecture. Une excellente conclusion pour un cycle qui l’est tout autant. On espère vivement pouvoir découvrir un troisième cycle !
