L'histoire :
Après une relation de quatre ans, Miranda décide de plaquer Pedro. Ce dernier lui demande alors une seule faveur : garder la télévision... La jeune femme est décontenancée, mais surtout pour elle le plus dur reste à venir puisqu’elle doit à présent rentrer à Valence. Elle se remémore alors les aléas de son quotidien, de leur rencontre sur Internet, au fait de dormir seule, mais aussi lorsqu’elle fit le grand pas de quitter sa famille pour le rejoindre. A l’époque, dans sa nouvelle ville, le travail qu’on lui propose n’est pas mirobolant et Miranda doit prendre n’importe quel boulot pour pouvoir payer le loyer. Ses colocataires sont assez sympathiques, mais elle est choquée le jour où sa voisine se suicide. A partir de ce moment, elle n’est plus tout à fait la même et commence à s’isoler. La relation avec Pedro connaît ses premiers heurts, mais Miranda est encore plus surprise lorsqu’elle découvre des lettres de sa moitié à destination d’une autre femme. Pedro n’est pas un très bon menteur et verse des larmes assez vite, attendrissant la jeune femme qui pense alors qu’il va changer par la suite. A tort…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les histoires d’amour sont toujours dépeintes de multiples façons dans la BD, larmoyantes dans les drames, tournant au ridicule dans les comédies, ou encore un peu moites dans les titres érotico-pornographiques. Ce tome est en fait à mi chemin entre le drame et la comédie. Maria José Giménez nous raconte la rupture de Miranda, jeune femme de 27 ans, devant refaire sa vie. Le scénario décrit parfaitement tous les aléas d’une relation, de ses prémices jusqu’à son terme. Le ton est volontairement léger et certaines scènes prêtent vraiment à rire. Le coup de la télévision au début est assez fort, on pourrait dire que cela donne une ambiance tragi-comique. Le choix de la narration est lui aussi assez original puisque l’on alterne présent et passé. Si ce procédé est intéressant et vraiment plaisant, on regrette toutefois que les enchainements entre les différentes époques ne soient pas visuellement facilités. En effet, les dessins de José Miguel Fonollosa sont simplistes et peu détaillés et il est parfois difficile de s’y retrouver, temporellement. Malgré cela, la lecture de ce titre n’en est pas moins conseillée, le ton choisi fait que l’on retrouvera un peu de nous au travers d’une réaction ou d’un geste, ce qui rend le titre d’autant plus attachant. Avis aux amateurs et surtout amatrices !