L'histoire :
En lisant le journal, Marc Carré découvre qu’une brocante a lieu près de chez lui. Il propose à sa femme de s’y rendre. Tanie se réjouit que son mari fasse enfin preuve d’attention à son égard, d’autant qu’elle adore chiner. Malheureusement la jeune femme déchante très vite en découvrant sur place qu’il s’agit d’une brocante moto ! Si Marc passe un bon moment en négociant le prix d’un feu arrière Tombstone ou encore celui d’un poster Harley, Tanie s’ennuie ferme. De retour à la maison, Tanie annonce à son mari qu’il est grand temps qu’ils aient une discussion. Elle explique que depuis qu’il s’est acheté une Harley-Davidson, tout tourne autour de sa moto et qu’elle en a plus qu’assez. Elle aimerait pouvoir faire des choses différentes, comme des sorties culturelles, ou manger dans un restaurant de temps en temps. Marc fait semblant de ne pas comprendre et lui rappelle qu’ils mangent une fois par semaine dans un resto tenu par une concession Harley et qu’ils ont récemment visité le musée de la moto de Bourg-sur-Ozon. Le ton monte et Tanie demande à son mari d’enlever toute sa déco moto de la maison et de la remiser dans le garage. Vexé, Marc décide de passer la nuit dans son garage. Le lendemain matin, il fait part de ses problèmes de couples à Alain, son beau-frère. Pour se changer les idées, ils décident de créer un club de bikers…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dans un sympathique premier tome paru chez Fluide Glacial, Marc Cuadrado (Parker et Badger) et Frank Margerin (Lucien, Manu…) nous immergeaient avec humour dans l’univers de la moto et plus particulièrement des Harley-Davidson. Le duo revient pour une suite éditée cette fois chez Dargaud. Dans cette suite en forme d'histoire complète, Marc, le héros, a des difficultés de couple en raison de l'omniprésence de l’univers Harley chez lui, qui génère une overdose chez son épouse. Dans le même temps, ce héros essaie de créer un club de bikers avec trois amis, d’impressionner les ami(e)s de sa fille en jouant le père jeune et branché, et il veille sur son beau-frère qui vient de quitter sa sœur et son emploi sur un coup de tête. L’histoire est donc riche et l’humour de Cuadrado fait merveille. On rit beaucoup à la lecture de l’album, mais on y trouve également des moments d’émotions pour contrebalancer. On apprend aussi des détails sur l’univers des motards, comme l’existence du HOG (le Harley Owners Group) ou le « Rat », principe consistant à laisser sa moto se dégrader volontairement. Le scénario se révèle donc plus réussi que le précédent. Côté dessin, Margerin livre son trait classique, mêlant style « gros-nez » et semi-caricatures, pour un résultat très proche à son autre série de motards, Lucien. Le duo serait-il parti pour une série au long cours ? On l’espère en tout cas…