L'histoire :
Mombasa, Kenya, 1947. Kathy Austin, agent de sa majesté, est envoyée en mission d’observation avec une couverture de professeur dans le collège international du coin. Elle doit enquêter sur des apparitions étranges d’animaux et sur la disparition de l’équipe complète du safari du célèbre écrivain américain Remington. Dès son arrivée, Kathy est assidument côtoyée par deux collègues, le professeur de Français Merlin et le professeur d’Allemand Fuchs. Il faut reconnaître qu’elle ne manque par de charme… Les deux acolytes ne manquent pas d’attentions et rentre en compétition pour obtenir ses grâces. Elle en profite logiquement pour glaner auprès d’eux l’aide nécessaire à ses expéditions. Lors d’une reconnaissance en avion, elle observe un attroupement de guerriers indigènes autour d’un immense rond de brousse calcinée. Ces derniers leur racontent alors une bien étrange histoire. Un rapide dessin sur le sable esquisse une espèce de poule géante en train de se faire griller par une soucoupe volante. Un indice de taille vient confirmer ces dires : au milieu du rond se trouve une immense autruche préhistorique en cendre. Il semble se passer des choses bien étranges dans ce pays. Kathy commence vraiment à y croire lorsqu’elle assiste elle-même, un soir, à l’apparition de trois engins spatiaux très rapides…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Rodolphe et Leo n’en sont pas à leur premier coup d’essai. Les deux compères de la série Trent continuent leur association fructueuse sur la série Kenya, qui compte maintenant une saison complète à son actif. Préalablement à la parution du dernier tome de la saison 2 (qui s’intitule Namibia, avec le dessinateur Bertrand Marchal), les éditions Dargaud ont eu la très bonne idée de ressortir une intégrale de la Saison 1, un ouvrage qui a de quoi charmer. Le duo s’en tire à merveille, proposant une histoire bien construite avec peu de fautes de goût, qui tient le lecteur en haleine du début à la fin. Le trait de Léo, à la touche équilibrée et appréciée, se déchaîne, nous proposant moult bêbêtes préhistoriques dont lui seul a le secret. Rodolphe, quand à lui, efface un peu sa personnalité au profit d’un scénario qui aurait pu être écrit, finalement, par Leo lui-même. Bref, dans le ton et l’ambiance, c’est du Aldebaran tout craché, qui reste cloisonné à la Terre. Peu importe, tant que c’est bon, on en redemande. On regrettera cependant une fin un peu foireuse, qui a le seul mérite d’appeler la suite.
